Genève ne veut pas de nouvelle autoroute en France !
« Mais de quoi se mêlent-ils ? » direz-vous ? Justement : de leur argent !
Alors que tout le monde des deux côtés du lac Léman disait « Vive le train ! » lors de l'inauguration de Léman Express, la France s'apprêtait en catimini à déclarer d'utilité publique une nouvelle section autoroutière en Haute-Savoie entre Machilly et Thonon. Un joli cadeau de Noël pour les lobbyistes de la route, en dépit des intentions de verdissement du gouvernement français, décidément bien pâle.
Résultat, la municipalité de Genève s'en mêle et saisit le Tribunal Administratif contre ce projet au titre de la concurrence exercée sur Léman Express et sur les investissement réalisés majoritairement avec des financements suisses sur le RER genevois, y compris sur le sol français, mais aussi de l'impact que cette nouvelle autoroute pourrait avoir sur le trafic routier dans le bassin genevois, côté Suisse cette fois-ci. Une décision qui est évidemment bien accueillie par les opposants au projet, qui voient un soutien de poids à leur démarche longue de plusieurs décennies... et qui douche un peu les partisans de sa réalisation, qui reste convacincu que l'augmentation de la capacité du réseau routier est la réponse à leurs problèmes... Quand on voit qu'il existe déjà 2 itinéraires autoroutiers pour rejoindre le Châblais depuis Annecy (A41 par le col du Mont Sion et A410 par le col d'Evires), il est vrai que ce territoire souffre de graves difficultés d'accès. Les vallées alpines ne sont absolument pas polluées, l'écosystème supportera très bien un aspirateur à trafic de plus.