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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
6 janvier 2020

2020 et l'avenir ferroviaire français

Parallèlement à la dernière campagne présidentielle, la FNAUT et Mobilettre avaient organisé Rail 2020, une série de tables rondes sur l'avenir du secteur ferroviaire en France. 2020, nous y sommes et transportrail se livre à un petit bilan. Sans surprise, il n'est guère flatteur en dépit de la succession de réformes institutionnelles, qui n'ont qu'à peine masqué l'absence d'une réelle politique industrielle et territoriale.

Des réformes de structure ne sauraient faire une politique des transports et de l'aménagement du territoire

Les réformes se succèdent, sans être réellement abouties ni même parfois comprises. En 2014, le gouvernement de M. Ayrault avait réunifié le système ferroviaire en supprimant RFF et en regroupant l'ensemble des métiers de l'infrastructure dans SNCF Réseau. En lien avec cette réforme et face à la situation des dessertes nationales classiques, l'Etat s'était engagé à définir un schéma directeur des services nationaux de transports de voyageurs dont on n'a toujours pas vu la moindre ébauche. Pire, l'arrivée des Services Librement Organisés d'autocars, à l'initiative de M. Macron alors Ministre de l'Economie, a créé un nouveau secteur d'activité, totalement libre, bousculant encore un peu plus les repères de la population. Plutôt que de miser sur le rail, en revalorisant les dessertes Intercités, la SNCF a préféré investir dans Ouibus (avec quel argent ?) avec pour seul résultat un déficit chronique et un rachat par Blablacar.

Parallèlement, en 2017, les 4 lignes nouvelles validées pendant le quinquennat de M. Sarkozy ont été mises en service et la seule chose qui soit à peu près certaine, c'est que les nouvelles réalisations se feront attendre au moins jusqu'à la prochaine décennie, faute de moyens et d'une ambition stratégique qui ferait encore un peu plus du train une alternative à l'avion.

Sur le réseau classique, si de réels efforts ont été accomplis pour rattraper le colossal retard accumulé dans son renouvellement depuis le milieu des années 1980, la tâche reste importante et suppose une constance de l'action publique. Le Contrat Etat - SNCF Réseau qui n'a de performance que le nom n'a pas réglé les problèmes de dotations de financement. Sanctuarisant en apparence les moyens alloués au rail, son écriture budgétaire et non économique met à mal son efficacité. Le budget 2020 est venu casser l'engagement pris par l'Etat d'atteindre 3 MM€ pour le renouvellement, alors qu'il faudrait probablement en régime nominal de l'ordre de 5 MM€ par an pour pérenniser l'ensemble du réseau, et pas seulement les lignes structurantes.

Sujet particulièrement médiatisé ces deux dernières années, mais qui ont occupé le devant de la scène à plusieurs reprises depuis au moins deux décennies, les lignes de desserte fine du territoire ont au moins temporairement sauvé leur peau : le rapport Spinetta, reproduisant à la virgule près les considérations des argentiers de l'Etat des années 1960, a officiellement été mis à l'écart, mais dans l'arrière-cuisine, le moindre engagement de l'Etat sur une participation au renouvellement d'une de ces lignes nécessite d'âpres négociations. Leur sort est de plus en plus dans les mains des Régions, pressées de financer toujours un peu plus ces lignes, mais dont les capacités sont toujours plus réduites par un Etat recentralisateur qui n'a cesse de transformer des Collectvités Locales en Etablissements Publics Régionaux, bref de revenir à la situation de 1972 : on a connu mieux comme nouveau monde politique...

A ce sujet, il faudra donc statuer et c'est peut-être l'incarnation la plus forte des choix des années à venir : soit l'Etat assume son rôle, puisqu'en reprenant la dette de SNCF Réseau, il a aussi repris l'actif c'est à dire la propriété du réseau (retour à la situation d'avant 1997), et il finance la gestion de son patrimoine ; soit il continue de se défausser sur les Régions et dans ce cas, ces lignes - ou du moins une partie - devront leur être transférées en pleine propriété et donc sortir du réseau ferré national... ce qui suppose que l'Etat rende aux Collectivités Locales une certaine autonomie de ressources.

On en vient à la dernière réforme et on reste sur le dossier des LDFT. La réforme ferroviaire de 2018, transformant le groupe SNCF en Société Anonyme, est une illustration de plus d'un principe de réforme d'abord sur la forme plus que sur le fond... à tel point qu'elle se retourne contre ses propres instigateurs. Les négociations menées par l'habile Préfet Philizot, omniprésent dans le domaine des transports, sur le financement de ces petites lignes cherchent à trouver un compromis. Il apparaît difficile. La tentation est grande de faire de l'affichage à l'approche de 3 années électorales et de ne pas lésiner sur les effets d'annonce : comprendre charger la barque de SNCF Réseau, pour mettre en avant un Etat qui répondrait aux critiques des Régions. Sauf que SNCF Réseau vient de passer en Société Anonyme... et en changeant les règles du jeu, il se prive - en principe - des expédients habituels. L'Etat se retrouve donc coincé par ses propres décisions et devra donc faire une pirouette pour que la SA ne soit pas en défaut dès sa création...

Le passage en Société Anonyme est aussi l'occasion de remettre à plat ce Contrat qu'on dit de performance, signé en 2017 et qui fait l'objet de contestations récurrentes de l'ART (ex ARAFER) : les 2,77 MM€ de dotation pour 2020 pour le seul réseau structurant sont notoirement insuffisants : il manque 230 M€ sur lesquels le gouvernement s'était engagé en 2018, mais aussi le demi-milliard constaté par l'audit EPFL-IMDM... et les 700 M€ annuels pour renouveler les LDFT. Bref, il faudrait porter à au moins 4,2 MM€ annuels la dotation de renouvellement du réseau ferroviaire pour véritablement lui assurer les moyens de sa pérennité et de sa transformation. Sans cela, difficile de donner au chemin de fer la place qui devrait être la sienne... et elle est considérable. Evidemment, face aux 8,6 MM€ annuels accordés à DB Netz pour un réseau 11% plus étendu que le notre... l'ampleur du sous-investissement français est criant.

L'Etat n'a pas su prendre en compte le rôle potentiel du transport ferroviaire dans une nouvelle politique d'aménagement du territoire - expression totalement disparue depuis des années du langage ministériel - et dans la mise en oeuvre de la transition énergétique. Le rail est à la fois une filière d'emplois industriels à large palette, de métiers de main d'oeuvre à une ingéniérie à haute qualification. Il est un outil de structuration des territoires, de composition entre des métropoles dynamiques et des zones rurales parfois marginalisées et peut ainsi être le moyen de remettre du liant et de la complémentarité entre eux. Il est évidemment un puissant levier de transition énergétique non seulement par ses avantages intrinsèques que par sa capacité à intégrer de nouvelles technologies lui permettant de s'affranchir du gasoil. Cette nouvelle politique ferroviaire devrait reposer sur quatre piliers :

  • la modernisation du réseau, avec l'ambition de lignes structurantes à haute débit, incluant la sélection rigoureuse de projets de lignes nouvelles, à commencer par la LGV Bordeaux - Toulouse, la section francilienne de LNPN, les aménagements sur les axes Montpellier - Perpignan et Marseille - Nice, le contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise ;
  • la création de RER pour la desserte périurbaine des grandes agglomérations, en lien avec une nouvelle étape de développement des réseaux urbains ;
  • la reconquête des lignes de desserte fine du territoire, soit au sein du réseau national, soit par l'accompagnement financier des Régions pour les lignes qui leur seraient transférées ;
  • une vraie relance du fret ferroviaire ciblée sur l'évolution de l'infrastructure pour la rendre plus disponible et plus adaptée aux besoins des chargeurs, notamment sur la question du gabarit, et en venant en soutien des opérateurs pour l'équipement des locomotives en ERTMS.

Le financement de ces mesures supposera évidemment des ressources nouvelles, sujet douloureux depuis le naufrage de l'écotaxe... qui, rappelons-le, a coûté au moins 800 M€ de recettes annuelles à l'AFITF...

Bref, les réformes de structure ne peuvent masquer l'absence de réelle politique industrielle et de son lien avec une dimension territoriale et naturellement environnementale, conséquence d'une vision uniquement financière et surtout annuelle, par nature antinomique avec un secteur des transports qui s'inscrit dans une temporalité au moins décennale...

L'an 1 de la concurrence ?

Depuis le 1er janvier, les dessertes ferroviaires intérieures échappent au monopole de la SNCF et entrent dans l'ère de la concurrence. Pour autant, pas de révolution depuis le début de l'année car, évidemment, cette nouvelle donne se mettra en place progressivement. Sur les liaisons nationales, plusieurs opérateurs sont déjà sur les rangs. Trenitalia voudrait se faire la main sur la liaison Paris - Lyon - Turin - Milan et prépare ses ETR400. Toujours dans le domaine de la grande vitesse, la RENFE vise les liaisons dans un triangle Barcelone - Lyon - Marseille avec des S100, répondant à l'appétit français pour les liaisons en Espagne. Au chapitre des liaisons classiques, Flixtrain a pris un temps d'avance et manifesté son intérêt pour des radiales depuis Paris vers Bruxelles, Lyon, Nice, Toulouse et Bordeaux.

Du côté du transport régional, PACA pousse ses pions, Grand Est avance avec les Länders voisins, Pays de la Loire devrait sortir du bois dans le courant du premier semestre. D'autres y pensent tandis que quelques Régions n'en voient pas l'intérêt : il est cependant vrai que l'expression des autres Régions incite SNCF Voyageurs à ouvrir des contre-feux pour montrer patte blanche.

Au plus tôt, les nouveaux trains longue distance n'apparaîtront pas avant 2021... et encore, cette échéance semble assez audacieuse. Pour le transport régional, le processus va s'étaler sur les 5 prochaines années pour une première vague. Nul doute que le paysage aura profondément changé à cette échéance, sans même imaginer la fin de la décennie.

Un nouveau patron belge pour le réseau ferroviaire français

C'est donc Luc Lallemand qui va succéder à Patrick Jeantet à la tête de SNCF Réseau. Un quatrième président en 8 ans. Difficle d'être pivot avec une telle instabilité... Jusqu'à présent directeur général d'Infrabel, le gestionnaire du réseau belge, sa nomination fait donc le choix d'un profil extérieur au système ferroviaire français, encore qu'il fut administrateur de RFF de 2007 à 2015 : la situation ne lui est donc pas vraiment inconnue. Il débarquera dans le contexte des négociations apparemment difficiles entre l'Etat et SNCF Réseau, grippées par un différend entre une productivité accrue pour dégager des marges de financement supplémentaires (point de vue du premier) et la nécessité préalable d'obtenir des dotations supplémentaires et un engagement ferme sur la décennie à venir pour engager une politique industrielle efficace (point de vue de la seconde).

Le tout dans un contexte de méfiance (pour rester poli) du régulateur : l'ART considère dans son avis du 13 décembre 2019 que l'indépendance du gestionnaire d'infrastructures n'est pas totalement garantie dans la nouvelle structure du groupe SNCF dont certaines fonctions mutualisées irritent le gendarme des transports.

Autant dire que le nouveau venu arrive dans un contexte ô combien glissant. Que changera le passage en SA face aux injonctions contradictoires de l'Etat qui reste non seulement actionnaire mais aussi décideur in fine ? Quelle sera la marge de manoeuvre de SNCF Réseau face à SNCF Voyageurs et SNCF Fret dans le contexte de marché ferroviaire désormais complètement ouvert ? Comment faire face aux défis sociétaux trop longtemps négligés dans un contexte de pénurie entretenue de moyens ?

Dans ses Mémoires, Louis Armand avait considéré que « s’il survit au 20ème siècle, le chemin de fer sera le mode de transport du 21ème siècle ». Puissent les décisions des prochaines années lui donner raison.

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Commentaires
M
Pendant ce temps là le service autotrain est décédé discrètement sans fanfare ni gerbe.
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A
On peut déjà écarter le fret que cette énième grève va finir d’enterrer....
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J
Oubli de ma part.<br /> <br /> Le régime unifié de retraite pour tous les agents des compagnies date de 1909<br /> <br /> <br /> <br /> Tout cela n'empêche de faire évoluer "intelligemment" ce régime comme d'autres.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour avoir été "régulateur" pendant plus de dix ans en région Parisienne bien avant l'informatisation des PC, je conçois que les aiguilleurs du ciel aient un travail posté "nerveusement" pénible. <br /> <br /> Mais sont-ils les seuls ?<br /> <br /> Après plus de 25 ans de 3x8 uniquement en opérationnel, j'en doute un peu.
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J
Bonne et heureuse Année 2020 à tous<br /> <br /> <br /> <br /> votre analyse est correcte<br /> <br /> <br /> <br /> " il faudra donc statuer et c'est peut-être l'incarnation la plus forte des choix des années à venir : soit l'Etat assume son rôle, puisqu'en reprenant la dette de SNCF Réseau, il a aussi repris l'actif c'est à dire la propriété du réseau (retour à la situation d'avant 1997), et il finance la gestion de son patrimoine ; soit il continue de se défausser sur les Régions et dans ce cas, ces lignes - ou du moins une partie - devront leur être transférées en pleine propriété et donc sortir du réseau ferré national... ce qui suppose que l'Etat rende aux Collectivités Locales une certaine autonomie de ressources "<br /> <br /> <br /> <br /> Au cours de ma "longue" carrière, nous n'avons pas cessé de le dire.<br /> <br /> Mais il est difficile pour l'Etat et ses fonctionnaires supérieurs de reconnaître leurs responsabilités dans ce fiasco et de perdre leurs prérogatives dans ce domaine. <br /> <br /> <br /> <br /> Et cela n'a rien à voir avec les syndicats de la maison.<br /> <br /> Ils existaient avant la nationalisation de 1938 et le statut des cheminots date de 1920 (merci Monsieur Clémenceau)
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O
MODERATION - 08.01.2020<br /> <br /> <br /> <br /> On a ressorti les ciseaux étant donné que cela repartait en vrille. On va finir par modérer en amont les commentaires...
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I
Rien à redire, rien à ajouter.<br /> <br /> <br /> <br /> Hormis le fait que "Land" au pluriel s'écrit "Länder".<br /> <br /> <br /> <br /> Et peut-être un paragraphe sur la disparition du statut pour les nouveaux embauchés ?<br /> <br /> <br /> <br /> Sur ce sujet particulier, je trouve que c'est une opportunité extrêmement prometteuse. Et non, ce n'est pas par provocation que je dis ça.<br /> <br /> <br /> <br /> Beaucoup d'agents de l'entreprise sont aujourd'hui "condamnés" à y demeurer, même s'ils n'en sont pas satisfaits, faute d'alternative crédible. On imagine l'enthousiasme qu'ils mettent au travail. Des agents au CDI c'est la possibilité d'avoir un parcours diversifié plus conforme à ses attentes, y compris en revenant à la SNCF après d'autres expériences.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour les RH de la SNCF, c'est l'obligation de considérer ses agents non pas comme des pions (j'ai entendu un GK dire un jour que son travail consistait à mettre des bâtons - les agents - dans des trous - les postes à pourvoir). Pour dire les choses poliment, une révolution culturelle est inévitable.<br /> <br /> <br /> <br /> Le bon côté des choses, c'est qu'aujourd'hui, je conseillerais à un jeune diplômé de candidater : c'est l'assurance de conditions d'intégration favorable (l'entreprise peine à recruter), la perspective d'acquérir une expérience très consistante, sans pour autant subir la contrainte d'une relation forcée à vie.<br /> <br /> <br /> <br /> Qui se marierait s'il n'y avait l’échappatoire toujours possible du divorce ?
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P
A quoi bon mettre de l'argent dans les trains, quand ceux censés les opérer ne veulent pas le faire ? Avant toutes ces propositions, le premier chantier est de faire cesser la gréviculture.
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A
(commentaire à vocation éphémère)<br /> <br /> Merci pour ces voeux dont on dénote un optimisme mesuré.<br /> <br /> sur la forme, j'ai du reprendre plusieurs fois la lecture de cette phrase:<br /> <br /> "(...)charger la barque de SNCF Réseau, pour mettre en avant un Etat qui répondrait aux critiques des Régions. Sauf que l'Etat vient de passer en Société Anonyme... "<br /> <br /> <br /> <br /> l'Etat vient de *LE* passer en société anonyme ?
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F
Oui c'est sur que lorsqu'on voit le dynamisme de certains de nos voisins, on ne peut que se poser des questions en ce qui concerne l'avenir du rail dans notre pays!!!<br /> <br /> Je rejoins aussi les conclusions d'Arzens qu'en la façon d'on se déroule cette trop longue grève et les conséquences qu'elle aura pour la suite mais allez faire comprendre cela à certains!!!!
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J
Aryens a raison au sujet des dessertes de banlieue hors d' île de France. Le problème est que l' offre répond pour l' essentiel aux besoins des abonnés. Quand verra-t-on autour de nos grandes agglomérations des dessertes avec au moins un train toutes les 30 minutes tout au long de la journée avec des services en soirée? Un voyageur occasionnel n' a pas envie de prendre le train s' il est trop dépendant des horaires. Même à Lyon, deuxième agglomération française, on peut tomber sur des" trous" de deux heures! C' est la honte quand on pense à l' offre proposée par le Léman Express
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A
Bonne année 2020 à tous !<br /> <br /> <br /> <br /> Difficile équation pour le secteur ferroviaire français pour la prochaine décennie. Il faudra investir lourdement dans le réseau classique sans négliger le TGV, base de l'offre grande ligne en France.<br /> <br /> <br /> <br /> Il faudra aussi prendre en compte un nouvel usage du train : la desserte péri-urbaine. Hors d'IDF, le train est en France considéré comme un moyen pour aller d'une ville à une autre... Ailleurs en Europe, il est acquis depuis longtemps que c'est également une façon de se déplacer l'intérieur d'une agglomération ! Il y a beaucoup d'améliorations à faire (régularité de la desserte, tarification intermodale...)<br /> <br /> <br /> <br /> Il se posera aussi la question des AOT : Est-ce à la région ou à une métropole de gérer le service péri-urbain ? Vrai sujet de tension politique en perspective.<br /> <br /> <br /> <br /> Avec en ligne de mire l'arrivée d'opérateurs privés. Gageons que la concurrence aura un effet positif sur la productivité et les coûts des opérateurs, sans trop diluer l'offre. J'en attends davantage sur les TER (où il est urgent que les régions mettent la pression sur la SNCF pour qu'elle améliore ses pratiques) que sur les TGV, où de toute façon le nombre de sillons sur les LGV n'est pas infini et où les grands gagnants ne seront que les très grandes métropoles, au détriment de l'inter-secteur.<br /> <br /> <br /> <br /> En tout cas, terminant 2019 et commençant 2020 sur une grève longue, la SNCF est profondément affaiblie. Si j'étais cynique je dirai que les cheminots sont en train de creuser la tombe de l'entreprise, car les clients et les AOT n'attendent que l'occasion pour porter le coup de grâce. C'est assez triste (je suis loin d'être un anti-SNCF), mais quand on scie la branche sur laquelle on est assis...
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