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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
30 septembre 2019

Alstom fournira l'ERTMS de la LGV Paris - Lyon

Dans le cadre de la modernisation de la LGV Paris - Lyon, SNCF Réseau a attribué au groupement Alstom - Setec le marché destiné à l'introduction des équipements ERTMS niveau 2, qui se substituera à la TVM300. La première ligne à grande vitesse deviendra donc interopérable à la faveur de cette opération qui dépasse donc le cadre du simple traitement du besoin de renouvellement.

SNCF Réseau profite donc de l'occasion pour moderniser les installations, pour améliorer la fiabillité mais aussi la capacité de l'infrastructure. Actuellement, la capacité nominale atteint 13 sillons par heure et par sens, pour un besoin maximal de 11 sillons, ce qui est moins qu'en 2008, du fait de l'évolution des dessertes TGV sur la dernière décennie. Elle pourra atteindre 16 sillons en 2030, après la mise en place d'ERTMS niveau 2 et la réalisation de travaux entre Paris et Valenton, dans le noeud ferroviaire lyonnais et le renforcement de l'alimentation électrique sur la LGV. Au total, le projet de modernisation représente un investissement de 607 M€, porté par SNCF Réseau et l'Union Européenne (à hauteur de 125 M€), et qui absorbe le coût élémentaire d'un renouvellement à l'identique. Même sans ERTMS, il aurait fallu consentir à d'importantes dépenses, y compris sur d'autres postes comme l'alimentation électrique : il faut rappeler qu'entre 1981 et 2019, la puissance des TGV circulant sur la LN1 a augmenté d'environ 25% et que leur nombre a fortement augmenté, même en intégrant le tassement observé depuis 2008.

Par ailleurs, cette opération repousse l'échéance de saturation de la LGV qui serait le facteur déclenchant du projet POCL : 607 M€ éludant durablement un dossier à 13 MM€, on mesure ainsi son intérêt stratégique. Qui plus est, il semble encore possible de repousser la limite capacitaire. Le système Atlas d'Alstom sera compatible avec une évolution en niveau 3 hybride et pourrait être doté d'une fonction de pilotage automatique supervisé par le conducteur, procurant un gain d'un à deux sillons supplémentaires par heure à condition que les noeuds encadrants puissent suivre.

 

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Commentaires
T
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Attention, il y a une petite coquille dans l'article. Le système Alstom n'est pas compatible niveau 3 mais niveau 3 Hybride. Le niveau 3 hybride est un très bon compromis entre le niveau 2 et le niveau 3. <br /> <br /> <br /> <br /> Pour rappel, le problème du niveau 3 est qu'il ne peut être emprunté que par des trains dont on peut assurer l'intégrité physique. Ainsi, les trains fret, rames tractées et trains de travaux ne peuvent y circuler. Le niveau 2 garde les enclenchements et les cantons fixes contrairement au niveau 3 qui fonctionne en cantons mobiles. On perd donc de la capacité.<br /> <br /> <br /> <br /> Le niveau 3 hybride est un mixe entre les niveaux 2 et 3: on garde les cantons fixes pour tous les trains mais on divise ces cantons fixes en petit cantons virtuels. Les trains dont on peut assurer l'intégrité physique libèrent à la fois les cantons et les cantons virtuel tandis que les trains normaux ne libèrent que les cantons fixes liés aux enclenchements. Lorsque la ligne est empruntée en majorité par des rames automotrices, on tend vers la capacité du niveau 3 notamment lors d'incident tout en permettant la circulation de trains fret sur l'axe. Apparemment, c'est ce système que SNCF réseau réfléchit à mettre en place sur l'axe cannes Vintimilles.<br /> <br /> <br /> <br /> Bien Cordialement,
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T
L’autre moyen de gagner en capacite serait d’avoir de nouvelles rames tgv en motorisation repartie afin de pouvoir gagner 1,5 voiture en places assises soit un gain de 15%<br /> <br /> <br /> <br /> Certes c’est pas pour tout de suite mais c’est une reserve de capacite que la sncf a lors du renouvellement du parc
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B
607 millions d' euros contre 13 milliards, c' est sur qu' il n' y a pas photo ! Ceci dit, j' espère que la différence sera bien réinvestis sur le POLT (il me semble qu' un programme de travaux est prévu d' ici 2025) et sur le Bourbonnais (200 km/h sur Montargis - Nevers, shunt de Gien, .......) . Et, pourquoi pas, en électrifiant d' ici 2025/2030 Saint Germain des Fossés - Saint Germain au Mont D' Or et Roanne - Saint Etienne . Et le reste sur les Cévennes ou les Causses, après tout !
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