A priori, cela pourrait ressembler à un poisson d'avril... mais non : le South West Railway associé à Riding Sunbeams va expérimenter Firt Light Train, le premier train européen fonctionnant à l'énergie solaire. Si un premier test a été lancé il y a 2 ans en Australie, il s'agit bien de la première application européenne. Sur la ligne de 70 km entre Londres et Alton, 200 petites fermes solaires vont être installées le long de la ligne, reliées à une ligne moyenne tension 33 kV alimentant les sous-stations de la ligne, équipée d'un troisième rail en 750 V continu. Le tout devrait, selon ses promoteurs, fournir 15% de l'énergie nécessaire à l'exploitation.
On est donc assez loin du compte et il faut remarquer l'importance des équipements (une ferme tous les 2,9 km) pour une production qui, au mieux, lissera les besoins électriques de la ligne. Ce n'est cependant pas négligeable, car lisser les pics de consommation électrique impacte fortement le dimensionnement des installations électriques et cela a un coût, qu'il faudra comparer avec l'investissement requis pour cette alimentation partielle par les fermes solaires.
Le train solaire semble donc pour l'instant cantonné à un rôle de laboratoire dans la recherche de nouvelles solutions pour l'électrification des réseaux...
Il faut donc, pour exploiter au mieux ces moyens de production « fataux », non pas les réserver à une consommation particulière (l'alimentation électrique des trains, voire de certains trains sur certaines lignes) mais leur permettre de satisfaire la consommation générale.
D'une manière générale, l'idée de fragmenter et cloisonner la production électrique est une absurdité économique et technique, même si c'est une idée qui plaît dans certains cercles idéologiques.
Ici, on peut craindre que ce soit de la démagogie ou bien de la pêche aux subventions.