Paris - Belfort : du prestige à l'aménagement du territoire
Voilà longtemps que nous avions commencé à plancher sur cet axe - en principe - connu de tous les amateurs, parce qu'il a accueilli de grandes séries de locomotives à vapeur de vitesse, avec les imposantes 241A et 241P, parce qu'il a été un des premiers terrains pour les TEE incarnant la construction de l'Europe ferroviaire et parce qu'il a été le bastion des CC72000 pendant plus de 40 ans. Dernière grande radiale n'étant pas encore totalement électrifiée, celle qu'on appelle encore Ligne 4, n'est plus l'axe prestigieux qu'elle a jadis été. La desserte voyageurs est intégralement passée sous la coupe de la Région Grand Est, qui a mué le service Intercités en une longue relation au service du réseau de petites et moyennes agglomérations entre l'Ile de France et le Territoire de Belfort, et restauré un accès direct à Mulhouse.
Les travaux d'électrification ont débuté entre Gretz-Armainvilliers et Troyes : une opération d'inspiration très politique, contrepartie à des financements régionaux sur le développement du réseau à grande vitesse, bénéficiant surtout à l'Ile de France pour traiter des problèmes capacitaires sur la relation Paris - Provins... et l'épineuse question de la desserte de Bry-Villiers-Champigny du Grand Paris Express.
En revanche, à l'autre bout de la ligne, la ligne a besoin d'investissements conséquents, entre une voie bien usée et une signalisation obsolète (quoique suffisante pour écouler 5 allers-retours voyageurs et quelques trains de fret très épisodiques), et, qui sait, s'il fallait trouver un itinéraire pour le fret à grand gabarit, peut-être que cette grande radiale à faible trafic, et comprenant surtout peu de tunnels, pourrait trouver un nouveau souffle...
transportrail vous emmène donc sur Paris - Belfort !