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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
29 janvier 2019

Début des travaux sur Rennes - Châteaubriant

Les premiers travaux préliminaires à la rénovation de la section Rennes - Retiers, dont le financement à hauteur de 28 M€ a été bouclé, ont débuté cette semaine. Début mars, les trains seront remplacés par des autocars puisque la ligne sera impraticable jusqu'à la fin du mois d'août. Avec ces travaux, la partie la plus fréquentée de la ligne Rennes - Châteaubriant pourra retrouver ses performances initiales, soit une vitesse de 90 km/h.

En revanche, la section Retiers - Châteaubriant attend l'issue d'un accord, qui pourrait être imminent, entre les Régions Bretagne et Pays de la Loire pour le financement de cette section à cheval sur les deux collectivités, même si la Bretagne est autorité organisatrice du service de bout en bout. Le coût des travaux est de l'ordre de 20 M€ pour restaurer les performances nominales de cette section à 70 km/h. De la sorte, Châteaubriant pourrait être à nouveau à 1h07 de Rennes, avec 5 allers-retours par jour. Sachant que les temps de trajet en TGV sont plus courts depuis Rennes (33 minutes de gain par rapport à Nantes : exemple vers Paris en 1h25 depuis Rennes et au mieux 1h58 depuis Nantes), le bassin castelbriantais pourrait donc avoir intérêt à disposer d'une liaison commode vers Rennes. Rappelons les potentialités du tracé de cette ligne :

  • une vitesse de 110 km/h est possible de Rennes à Retiers, sans modification lourde de l'infrastructure : quelques passages à niveau seraient à équiper de barrières automatiques ;
  • une vitesse de 90 km/h est possible de Retiers à Châteaubriant avec la même consistance d'adaptations ;
  • de la sorte, une rotation Rennes - Châteaubriant pourrait être accélérée afin d'être effectuer en moins de 2 heures, mobilisant donc une seule rame pour un service qui pourrait comporter jusqu'à 8 allers-retours par jour, tandis qu'une navette périurbaine jusqu'à Janzé pourrait être assurée en 22 minutes, compatible avec un aller-retour dans l'heure, soit une rame pour une cadence horaire ou 2 rames pour une cadence à la demi-heure, afin d'atteindre le même niveau de desserte qu'entre Nantes et Châteaubriant aux flux très comparables.

En complément, l'installation d'une signalisation entre Rennes et Janzé, avec régime de navette au-delà, suffirait à assurer la gestion des circulations, donnant un bon exemple de revalorisation à moindre coût d'une ligne UIC 7 à 9 dans un objectif nettement orienté sur les déplacements périurbains dans le cadre d'un RER rennais !

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Commentaires
Z
L'approche est intéressante. Je ne suis pas convaincu d'un tel gain de temps entre Rennes et Janzé : 22 minutes contre 33/34 au mieux aujourd'hui (c'est à dire sans croisement), c'est très optimiste non ?<br /> <br /> <br /> <br /> D'autre part, la SNCF sait-elle retourner un train en 8 minutes ? Autant un exploitant urbain de tram le fait sans problème, quitte à procéder à des relèves glissantes aux heures chargées pour récupérer le retard éventuel, autant il n'est pas certain que l'exploitant ferroviaire historique ait des procédures adaptées à ce point. Ou alors il faut concéder la ligne à quelqu'un d'autre, ce qui ne serait peut-être pas idiot au vu de sa quasi séparation du reste du réseau.<br /> <br /> <br /> <br /> Restera la question des croisements : à ma connaissance il n'y a qu'un évitement à Vern entre Rennes et Janzé, ça ne collera peut-être pas avec une trame aux 30 minutes régulières.
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S
Le tracé de la ligne est assez plat, il doit être possible de relever les vitesses<br /> <br /> sans travaux titanesques.
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J
A moins d'accélérer notablement le trajet Rennes Chateaubriand (50 minutes max), l'emploi d'une seule rame ne permettra pas d'absorber un retard acquis pendant le trajet ou d'attendre une correspondance à Rennes
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