Tours - Dijon : c'est - malheureusement - fini...

La SNCF a obtenu des Régions Bourgogne Franche-Comté et Centre la suppression au service 2019 des 2 allers-retours Dijon - Tours obtenus par fusion de TER Dijon - Nevers et Dijon - Tours. Censés incarnés d'une certaine manière l'ouverture à l'ouest de la Bourgogne et éviter le passage via Paris avec changement de gare à la clé, la relation n'avait pas l'assentiment de la SNCF. Trop long, pas robuste... Tous les arguments habituels y sont passés.

Montchanin - 18 juin 2017 - Assuré par l'X72547/48 Pays de la Loire à la livrée bigarrée par un changement de capot, le Dijon - Tours fait recette. Le service 2019 a mis fin à cette initiative des Régions Bourgogne Franche-Comté et Centre qui n'a jamais été vraiment soutenue par SNCF Mobilités... © E. Fouvreaux

Certes le flux était modeste et Bourges s'avérait la première ville bénéficiaire mais on ne peut que condamner la méthode consistant en l'élimination d'une desserte imaginée dans les services des Conseils Régionaux et non à la SNCF. Avec un temps de parcours de bout en bout proche de 5 heures, le TER mettait certes 1h10 de plus que la meilleure combinaison TGV via Paris. En revanche pour Vierzon et Bourges, le gain de temps du TER atteignait 25 à 40 minutes par rapport au transit via Paris qui pouvait être doublé d'une seconde correspondance à Orléans. Autre facteur à prendre en considération : le moindre coût du billet...

Qui sait : d'autres opérateurs seront peut être mieux inspirés quand le marché sera ouvert... car assurément cette relation faisait sens auprès d'une clientèle sensible au prix et à la commodité du voyage.

Comments

[frdricmaire]

Client hebdomadaire d'un AR Beaune / Tours, la disparition de cette liaison directe m'a permis de passer près d'une heure trois quarts à Nevers et d'en profiter pour découvrir une petite partie du centre historique de cette ville... Sans compter sur les joies d'un seul sanitaire en gare, d'une salle d'attente inexistante, d'une gare sans accès PMR ouverte à tous les courants d'air en hiver et ne protégeant pas de la canicule. Hors TGV, les clients de la SNCF sont voués à la résignation, à la frustration et poussés vers d'autres modes de locomotion.

[Flo]

Bien plus pratique et moins cher que la solution avec changement de gare à Paris, vraiment dommage... :(

[Tgvocéane]

Pour avoir testé les deux je trouve que la formule ic + ter bourgogne avec correspondance à Nevers est quand même plus intéressante (confort, fiabilité, moins d’arrêts et moins de diésel sous caténaire). Espérons qu’un ar soit ajouté!

[PN274]

Les parcours au long cours (plus de 5 heures) ne sont plus favorisés depuis bien longtemps chez SNCF Mobilités, pour les raisons citées plus haut (production fragile, marché de niche pour le bout en bout, ...). Chez TGV, ces missions tombent d’ailleurs progressivement dans l’offre OUIGO, avec le niveau de service associé.



Seule exception notable, le rétablissement récent de la liaison directe Lyon - Nantes par IC. Si la motivation est essentiellement l’utilisation optimisée du parc tout neuf des Coradia Liner basé à Nantes, on n’en peut que se réjouir du retour de cette transversale majeure, même si les 2 AR quotidiens méritent certainement un 3ème AR (qui est assuré partiellement par l’AR TER Tours - Lyon).



Dans cette logique, une relation Tours - Dijon - Besançon TGV aurait certainement une pertinence pour son ouverture vers l’ouest / sud-ouest d’un côté et vers l’Alsace de l’autre : une telle liaison ne serait-elle pas typiquement ce qu’en pourrait proposer un opérateur alternatif ?

[riso]

Est-ce que le fond du problème ne serait-il pas l'absence d'une meilleure segmentation de l'offre entre d'un côté ce qui semble être actuellement une offre TER avec desserte omnibus (Tours - Nevers et Dijon - Nevers) et une véritable offre IC Tours - Dijon voire même Mulhouse - Nantes pour offrir une véritable transversale ?

[529robert71]

Dommage : ces trains directs étaient pourtant bien pratiques.

Les relations avec correspondance à Nevers nécessitent une attente fort longue surtout dans le sens Tours Dijon. Le transit pars Paris avec Changement de gare n'est pas une solution mais nous sommes dans un état centralisateur et les transversales sont oubliées. En priorité il faut penser à rénover la voie entre Nevers et Montchanin. Certaines sections sont dans un état fort médiocre.

[Iegou]

Je ne doute pas que SNCF Mobilités (attention à ne pas utiliser l'appellation générique "SNCF" dans ce contexte, c'est trop vague) n'ait pas soutenu cette initiative, je me demande si elle était vraiment portée par la Région Centre Val de Loire, cette fameuse boussole qui indique le Sud.



Tâchons de nous rassurer en nous disant que, ayant touché le fond, on ne pourra pas faire pire, mais vivement que d'autres EF voyageurs prennent le relai. Le plus tôt sera le mieux.

[ALLOING C.]

Alors que la région B-F-C s'engage sur des allers-retours, nouveaux et rapides entre Dijon et Nevers (sur une voie en partie dégradée!) et que le pseudo-projet VFCEA reste d'actualité (???) les liaisons TER au-de-là de Nevers sont supprimées. Mais d'aucun vous diront qu'il n'y a pas d'incohérence! Entre SNCF Réseau et entre les Régions les errements continuent avec à la clé un maillage qui se délite à coup de restrictions budgétaires (y compris dans les plans état-régions) et de manques de coordinations ou orientations politiques.

[Jojo]

Pour avoir emprunté quelques fois ces trains entre la vallée du Cher et l'Alsace via une correspondance à Dijon, c'était non seulement bon marché mais aussi très rapide (grâce à la partie en TGV évidemment, mais le TER ne faisait pas perdre le temps gagné). Après, il fallait avoir envie de se coltiner quatre heures dans un X-TER...

Les trajets restent possibles via une correspondance à Nevers... donc invendable sur internet dans mon cas.



Étrangement, le TER Tours-Lyon, pourtant encore plus long, est conservé.