Il y a un peu plus de 10 ans, le tram-train était en France un concept porteur d'avenir : les études foisonnaient dans de nombreuses villes et le lancement d'un marché de 200 rames concrétisait cet espoir. Cependant, après une décennie, le résultat est assez éloigné des intentions de l'époque et le tram-train n'a désormais plus vraiment le vent en poupe. Seule la Région Ile de France poursuit sur sa lancée avec ses quatre projets principalement en rocade sur la Grande Ceinture.
Si nous avons abordé le tram-train de Karlsruhe dans les colonnes de transporturbain, c'est à transportrail que nous évoquons le tram-train à la française, qui, à l'exception de la ligne Mulhouse - Thann, est surtout un train léger, mais pas systématiquement compatible avec les autres exploitations ferroviaires, avec un bilan économique contrasté : le coût à la place assise du matériel roulant est nettement supérieur à celui d'un TER classique (AGC, Régiolis) et à un tramway conventionnel, ce qui en limite donc assez nettement l'intérêt.
Nous vous proposons d'abord une analyse des trams-trains et une ébauche de classification des différentes réalisations et des projets en cours (en Ile de France uniquement), puis une comparaison entre les différents types de matériel roulant.
Vous pouvez également retrouver nos différents dossiers sur les trams-trains français :
- Nantes - Châteaubriant
- Nantes - Clisson
- Mulhouse - Thann
- Ouest Lyonnais
- En Ile de France sur notre site transportparis : T4, T11, T12, T13
Pas étonnant qu'il soit un échec quand on sait que la majorité des déplacements en train restent des voyageurs occasionnels dont les attentes sont incompatibles avec la paupérisation actuelle du chemin de fer (rames automotrices a plancher bas, confort des siéges médiocres et espaces bagages inexistants, suppression des personnels, etc.).
Sur Nantes - Chateaubriant la solution du train aurait été plus avantageuse, notamment en rénovant la partie Rennes - Chateaubriant.