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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
8 juillet 2018

Nantes - Rennes toutes les 30 minutes... sans LNOBPL ?

Voici un morceau de choix dans le rapport, pas encore officiel, du préfet Francis Rol-Tanguy sur la desserte de l'ouest du pays après l'abandon du projet d'aéroport Notre Dame des Landes. Si la proposition de desserte ferroviaire des Herbiers et du parc du Puy du Fou avait un côté anecdotique, alors qu'il s'agit potentiellement d'un gisement de trafic assez conséquent, la nouvelle révélation de la presse régionale porte sur une relation de première importance : Nantes - Rennes.

C'est une évidence : on enregistre entre 25 000 et 30 000 véhicules / jour sur la liaison routière alors que la desserte ferroviaire, bien qu'en progrès, ne compte que 10 allers-retours par jour avec un temps de parcours oscillant entre 1h16 et 1h31 en 2018, mais on compte des creux de desserte de 3 heures en milieu de matinée et d'après-midi.

L'évolution de cette desserte avait été jusqu'à présent analysé au cours des études de LNOBPL, avec une ligne nouvelle entre Nantes et Rennes via l'aéroport de Notre Dame des Landes, visant une liaison en 50 minutes mais avec un coût supérieur à 2 MM€. Très séduisant, donc avec un handicap : une échéance très lointaine, assurément au-delà de 2030, si ce n'est 2040.

Par conséquent, il faut miser sur une amélioration de l'utilisation du réseau classique et augmenter l'offre entre Nantes et Rennes, en s'affranchissant d'une ligne nouvelle, avec une cadence à la demi-heure et un temps de parcours de l'ordre de 1h20... équivalent à celui réalisé en voiture (et encore, quand le trafic est fluide).

A très grosse maille, deux opérations sembleraient nécessaires pour faciliter cette évolution d'offre :

  • la bifurcation de Savenay est à reprendre, puisqu'elle souffre d'un double cisaillement côté Nantes et côté Redon / Le Croisic ;
  • la signalisation entre Savenay et Redon semble insuffisamment capacitaire

carte-nantes-rennes

La mission Rol-Tanguy semble ne pas oublier l'hypothèse de LNOBPL avec une ligne nouvelle, qui permettrait d'augmenter la desserte périurbaine de Rennes et de Nantes au-delà d'une cadence à la demi-heure telle qu'elle est aujourd'hui possible dans la trame cadencée du réseau. 

Bref, l'amélioration de la desserte Nantes - Rennes pourrait se résumer ainsi : la fréquence d'abord, le temps de parcours ensuite.

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Commentaires
J
Cette étude est un cas d'école : assurer la majorité des objectifs d'un projet centré sur une ligne nouvelle avec une meilleure utilisation du réseau classique. Ce qui devrait être la base de toute réflexion ferroviaire...<br /> <br /> <br /> <br /> Franchement, dommage que certains commentaires partent en vrille : "puisqu'il faut faire sans une ligne nouvelle, proposons une autre ligne nouvelle".
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J
Quitte à construire du neuf : un Hyperloop/Aérotrain/Maglev sur le terre-plein central de la N137 entre les stations de tram Le Cardo et de métro Henri Fréville ou La Poterie. L'itinéraire est quasiment au plus court, et l'effet de coupure est déjà là.
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B
Ici Ouest France parle d'une cible à 1h pour le trajet... et de 1,4 Mds € que l'état ne financerait qu'à hauteur de 50%.<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-nantes-une-desserte-par-train-plus-rapide-l-horizon-2030-5859828
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J
Il est vrai qu'avec une vitesse limite qui dépasse rarement 140 km/h et un détour par Redon, la ligne n'est pas avantagée pour les temps de parcours.<br /> <br /> La modernisation récente de la portion Rennes-Redon devait permettre d'en augmenter la capacité, néanmoins l’hétérogénéité du trafic et la pression sur les temps de parcours des TGV ne permet pas de miracles.<br /> <br /> <br /> <br /> Moins compréhensibles sont les trous horaires de 4h en milieu de journée et l'amplitude assez faible (première arrivée à Rennes à 8h36 et dernier départ à 19h34, même s'il y a largement pire dans ces régions de misère ferroviaire). <br /> <br /> La fiabilité semble également un gros défaut de la ligne, entre le service squelettique les jours de grève et les pannes à répétition (quand ce n'est pas Rennes-Redon, qui va mieux depuis la fin des travaux, c'est Nantes-Savenay qui a un problème de signalisation).
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R
Comment évoquer Nantes - Rennes en ignorant l'itinéraire de Châteaubriant? Une mise a niveau et -surtout- une homogénéité technique complète de l'axe nous éviterait une ligne nouvelle a 2 milliards... De plus, cette ligne nouvelle ne résoud en rien la congestion des noeuds de Rennes et Nantes. Un prolongement de 10km au sud de Rennes de BPL avec gare nouvelle sur Rennes Châteaubriant ou Rennes Redon serait plus efficace.
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