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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
7 mai 2018

Temps de parcours : comparaison n'est pas raison

Le 30 avril dernier, Le Monde publiait un article sur l'évolution des temps de parcours des trains sur une quarantaine de liaisons depuis les années 1960. Sans surprise, celles qui ont bénéficié du TGV ont été réellement et parfois très significativement accélérées. En revanche, pour d'autre, la stigmatisation sur les effets du TGV pour expliquer la stagnation ou l'augmentation des temps de parcours est un peu facile, surtout quand on rappelle quelques faits :

  • les meilleurs temps étaient obtenus le plus souvent par quelques trains voire un seul aller-retour ;
  • ces trains étaient assez fréquemment d'accès sous réserve de paiement d'un supplément ;
  • les politiques d'arrêt ont évolué, pour mieux desservir les gares intermédiaires : comparer un Paris - Le Havre avec un seul arrêt à Rouen, ou un Paris - Cherbourg ne desservant que Caen n'a pas grande valeur d'analyse ;
  • les sorties d'Ile de France sont devenues plus difficiles avec la densification du trafic de banlieue, imposant une domestication de plus en plus nette ;
  • les temps de stationnement ont évolué, en partie pour tenir compte de l'affluence plus importante (mais aussi en régularité déguisée) ;
  • les marges de régularité ont été lissées à 4 min 30 pour 100 km contre 3 min pour 100 km sur les meilleurs trains jadis ;
  • et enfin, le cadencement tend à privilégier la fréquence et la répétitivité du service plutôt que l'existence d'un bolide : on le voit sur Paris - Clermont-Ferrand, le Volcan sans arrêt, au demeurant peu fréquenté, crée un grand vide dans la grille horaire à des horaires qui seraient très adaptés pour Nevers, Moulins, Vichy et Riom.

Notre dossier Conception horaires et performances pour mieux comprendre les dessous des temps de parcours...

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Commentaires
T
Que dire des temps de parcours actuels sur la transversale Sud entre Toulouse et Marseille? Il est en effet difficile de comprendre que les trains en ayant de moins en moins d'arrêts ont des temps de parcours sans cesse rallongés pour préserver une régularité chancelante! Comment est-il possible que les ex Grand Sud mettent quasiment 30mn de plus qu'il y a 25ans (arrêt unique à Montpellier) pour accomplir 425km en quasiment 4h. La cadencement n'est pas la seule explication.
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S
A propos des restrictions d'accès aux trains les plus rapides, on peut noter que celles-ci n'étaient pas systématiques. Par exemple, la fin de la décennie '70 a vu la prolongation du rapide 181 Paris(6h45)de Lyon à Marseille(et l'amorce du 180 dans l'autre sens à Marseille), relation assurée en...6h45 justement, dans les deux classes, en seulement 10 mn de plus que les 'Mistral' et 'Rhodanien' Et si ma mémoire est bonne, il n' y avait pas de supplément exigé pour l'accès à ces trains...Bien sûr, tout ça a disparu lorsque l' offre TGV via la ligne classique au sud de Sathonay s'est 'musclée'(c'était mon couplet 'nostalgie du bon vieux temps').
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R
Sur certaines liaisons, on a perdu plusieurs heures : par exemple Bordeaux - Lyon, on est passé de 7h et quelques a 0h00 min vu qu'il n'y a plus aucun train.
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L
Il est évident qu'un train express qui ne s'arrêtant qu'à son terminus affiche un temps de parcourt attractif mais réponds mal aux besoins de la majorité de la population! Il faut privilégier les trains s'arrêtant dans les centres importants et offrant une fréquence régulière, gage de succès!
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P
Pour Nevers Vichy ... et Montargis car pour les Montargois il est aujourd'hui très difficile d'aller à Clermont -Ferrand en train ce qui était possible il y a 20 ou 30 an
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