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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
24 février 2018

Trains de nuit : notre dossier mis à jour

Vous n'y avez certainement pas échappé : journaux, radios et télévision en parlent largement. Ce samedi est le jour noir sur les routes des sports d'hiver, ce qui, même par ce froid glacial, pousse les journalistes à nous rabacher les mêmes images et interviews de ces vacanciers qui sont partis en pleine nuit pour avoir moins de monde, et oui, ça n'a pas été facile pour les enfants, surtout qu'on n'était pas les seuls à avoir eu cette idée, et en plus, on n'arrive jamais à poser les chaînes sur les pneus sans s'énerver... Bref, en langage journalistique, un marronnier du même tonneau que les soldes, le baccalauréat et la rentrée des classes.

Pour transportrail, c'est l'occasion de rappeler qu'en France, on fait mourir à petit feu une solution qui évite bien des tracas à ceux qui veulent aller en montagne à cette saison (ou sur les côtes en été) et qui s'appelle le train de nuit. Dans le briançonnais, les élus locaux, les gérants de stations et la clientèle habituée ont découvert que cette année, il n'y avait plus aucun train supplémentaire : il faut donc se contenter de l'unique aller-retour Paris - Briançon, alors que les superpointes ont historiquement fait le bonheur des amateurs (et pour le coup de la presse ferroviaire qui en faisait son traditionnel marronnier).

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Bramafan - 23 février 2014 - Pas beaucoup de neige mais beaucoup d'amateurs de sports de glisse (et de compositions ferroviaires XXL) pour ce Paris - Briançon composé de 14 voitures. De l'aveu même de la SNCF, les trains de nuit affichaient généralement de très bons taux d'occupation... On nous aurait menti ? © R. Lapeyre

A cette occasion, notre dossier a été actualisé, notamment en évoquant l'excellente étude réalisée par le collectif Oui aux trains de nuit, qui vient sérieusement bousculer la religion d'Etat sur la situation économique des trains de nuit et l'absence de marché viable. Ben voyons, en France, premier pays touristique du monde, il n'y a pas de potentiel pour la montagne et la mer : la preuve, "on" a supprimé - pour se limiter aux derniers méfaits - les trains de nuit pour Hendaye, Nice, Saint Gervais et Bourg Saint Maurice ! Heureuse Côte Vermeille qui, grâce à la mobilisation de la Région Occitanie, a pu conserver - a minima certes - sa relation vers Cerbère.

Osons rêver à une renaissance de ces trains, avec un schéma de desserte repensé, centré sur la mer (Hendaye, Cerbère, Nice) et la montagne (Saint Gervais, Bourg Saint Maurice, Briançon, Luchon et La Tour de Carol) avec des compositions de renfort utilisées de décembre à mars vers la montagne et d'avril à novembre vers la mer, misant sur l'évolution des comportements des vacanciers... le tout renouvelé avec un appel d'offres européens, mutualisant les besoins de différents réseaux devant rajeunir leur parc nocturne (eh oui, ça peut aussi servir à cela l'Europe...)

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Commentaires
7
Bonjour. Il me fallait attendre aujourd'hui pour découvrir ce blog "transportrail" qui me permet enfin d'écouter des avis sérieux. Merci.<br /> <br /> Concernant les trains de nuit restants... Oui un seul AR Paris-Briancon en saison a planté du monde... L'un d'eux a raconté son désarroi d'avoir avec sa petite famille dû prendre une journée pour rentrer de jour via des correspondances, lourds bagages à la main à chaque fois.<br /> <br /> A l'échelle européenne (et plus), sans oublier les trains de nuit autrichiens, je serai intéressé de connaître la fréquentation des Paris-Rome, Paris/Nice-Moscou... Avez vous des échos ?
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S
Dommage que le collectif "oui aux trains de nuit" soient autant obsédés par son antiTGVisme primaire... au prix du mensonge (qui lui fait dire par exemple que le peage de l'ICN sur Tours Bordeaux serait + élevé à cause de la LGV, alors que l'augmentation du péage sur ligne classique ne concerne que les trains aptes à la grande vitesse)<br /> <br /> Ca nuit à la crédibilité... et par exemple à la demande de transparence de la SNCF sur ses chiffres !
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K
Une chose à dire pour les pertes par km listés par oui-au-train-de-nuit dasn son étude : c'est certain que les pertes sont augmentés, qiand le sust'me des demi-tarins était abandonné, donc, par exemple, les relations Paris - Nice et Paris - Briançon devaient payer la péage entier et la traction entier sur la moitie de la route. Avant péage et coûte de traction était partagé entre le Paris-Nice et le Strasbourg-Nice etc... donc distribué aux plusieurs passagères.
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T
(eh oui, ça peut aussi servir à cela l'Europe...) Soyons précis l'europe ou l'union européenne ? ce qui est différent.
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K
merci pour ce article, je découvrais chez mediapart un article de oui-au-train-de-nuit pour les gens (comme moi), qui sont trop faignantes de lire toute l'étude : <br /> <br /> <br /> <br /> https://blogs.mediapart.fr/ouiautraindenuit/blog/160118/coup-de-bluff-5-intox-de-la-sncf-pour-demanteler-les-trains-de-nuit<br /> <br /> <br /> <br /> et, chez mediapart aussi, un article du Tagesspiegel, journal allemand, traduit par oui-au-train-de-nuit<br /> <br /> <br /> <br /> "Comment la DB a truqué les chiffres de ses trains de nuit pour les démanteler"<br /> <br /> <br /> <br /> https://blogs.mediapart.fr/ouiautraindenuit/blog/310118/comment-la-db-truque-les-chiffres-de-ses-trains-de-nuit-pour-les-demanteler<br /> <br /> <br /> <br /> quel' cohérence!
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K
au debut quelque chose pratique (étant un peu le moulin tibétaine qui répété toujours ...)<br /> <br /> <br /> <br /> Les nj Zurich -Berlin/Hamburg et Düsseldorf-WIen/Innsbruck sont bien utilisables à partir de Paris.<br /> <br /> <br /> <br /> Prennent le ICE à 19.05 de Paris Est vers Francfort HBF, il y'a la correspondance à la gare de l’aéroport de Francfort un peu avant minuit et on arrive à Vienne à 08:09, à Munich à 07:10 et à Innsbruck à 09:14.<br /> <br /> <br /> <br /> Le même train dep. 19:05 de Paris Est propose une correspondance à Mannheim (arr. 22:17 / dep 23.59) pour Berlin arr 7:54 et Hamburg arr. 7:51<br /> <br /> <br /> <br /> seul problème pour le moment : la phase provisoire de la commercialisation commun du DB et ÖBB est finie avec le 09.06. et Deutsche Bahn ne vente plus des billets pour un voyage avec les deux compagnies après ce date.<br /> <br /> <br /> <br /> Ou, plutôt dit, (heureusement) ne pas encore : Deutsche Bahn est en train d' adapter son système de booking sur internet, ils veulent intégrer toutes les trains des ÖBB et de Trenitalia. mais ça prends encore de temps, espérons moins que la construction du BER et Stuttgart21.
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J
Bien que cela soit un peu hors sujet, la SNCF a procédé à un autre saccage: celui des trains auto<br /> <br /> <br /> <br /> Comme le dit Bioman, il est temps qu'un autre opérateur, de préférence "historique", se manifeste, que ce soit ÖBB, die Bahn, voire RZD<br /> <br /> <br /> <br /> Pour voir des trains de nuit, il faut aller en Autriche, pour voir des trains de fret, il faut aller en Allemagne/Suisse/Autriche<br /> <br /> <br /> <br /> Pour voir des installations en déshérence, il suffit de rester en France....
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B
Ayant emprunté le train de nuit il y a quelques jours dans le sens Briançon/Gap/Paris (samedi 10 février 2018) que puis-je prouver de plus que les écrits du rédacteur de cet excellent site : 20 minutes de retard au départ ( motif invoqué "attente personnel") mais une arrivée à Paris Austerlitz le lendemain matin avec 10 minutes d'avance (les marches de nuit sont détendues) et surtout l'atout indéniable qui s'appelle avoir pu skier samedi 10 février dans la station d'Orcières Merlette toute la journée sur des pistes très clairsemées et à un tarif réduit de 30% (nouvelle offre proposée les samedis pour les premiers inscrits sur internet).<br /> <br /> Après avoir parlé avec les ASCT (contrôleurs de Lyon) , je puis vous dire que le train était complet avec une composition renforcée.<br /> <br /> On nous dira ensuite qu'il n'y a pas de demande ni d'intérêt ?<br /> <br /> J'estime , gravement, que désormais SNCF (sans le LA) constitue l'un des détracteurs les plus nuisibles pour le rail Français (on l'a vu à l'oeuvre pour le FRET) !<br /> <br /> Même son président se targue de ne pas être pro-ferroviaire !!!<br /> <br /> La seule solution (voulue ?) réside dans la reprise de l'exploitation des trains de nuit Français par un opérateur autre comme les OBB qui prouvent désormais leur savoir faire en terme de tarification , de nouveaux matériels et d'horaires adaptés.<br /> <br /> Si c'est la fin d'une époque pour SNCF , cela peut être une opportunité pour d'autres !
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J
Dans le dossier, il est indiqué que seules les BB26000 seront aptes à remorquer des trains de voyageurs après 2025.<br /> <br /> <br /> <br /> Les 27300 ne pourraient elles pas le faire? La vitesse limite de 140 kmh n'est pas redhibitoire pour des trains de nuit et les VB2N seront retirées du service à cet horizon.
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R
Il y a un énorme potentiel de re-développement... il suffit de regarder les liaisons aériennes intérieures les plus dynamiques (Nantes - Toulouse, Bordeaux - Lyon, ...). Toutes correspondent peu ou prou à des anciens axes de trains de nuit.<br /> <br /> A quand le réveil ?? Vite !
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