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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
31 janvier 2018

Lignes régionales : une nouvelle classification ?

Quand on a un problème de vue, il faut le corriger avec des lunettes ou des lentilles. Parfois, on peut carrément corriger l'oeil par une chirurgie au laser.

C'est peut-être ce qui est en train de se passer concernant les lignes régionales. On avait déjà senti un frémissement cet été quand, au lancement des Assises de la mobilité, la ministre des transports avait implicitement suggéré que la classification actuelle présentait des lacunes. Manifestement, l'heure est peut-être - enfin ! - au changement ainsi qu'en atteste un article publié dans Villes, rail et transports. A l'approche des conclusions du Conseil d'Orientation des Infrastructures et de la mission confiée à Jean-Cyril Spinetta, le moment est on ne peut plus propice !

La classification par les groupes UIC y est contesté en règle : utiliser un indicateur de sollicitation de la voie conçu pour définir des politiques d'entretien n'est en aucun cas adapté pour caractériser l'usage, la vocation et le potentiel d'une section de ligne.

Nous avions déjà souligné cette incongruité persistante - dangereuse pour l'avenir de la consistance du réseau - dans notre dossier sur les lignes secondaires régionales (qui va aussi prochainement bénéficier d'une mise à jour compte tenu de la richesse de l'actualité).

Tout comme, dans le même magazine, est désormais clairement évoquée l'hypothèse d'un transfert de la propriété de certaines lignes qui sortiraient du réseau ferré national pour être préservées dans un modèle de régie, société publique locale ou délégation de service publique . Les deux approches sont liées : l'objectif de cette nouvelle classification sera à n'en pas douter de faire le tri entre les lignes aujourd'hui UIC 7 à 9 ayant vocation à demeurer dans le RFN et celles qui ne parviendraient pas à entrer dans le cadre technique et financier, et qui pourraient alors être confiées aux Régions qui, d'ores et déjà, en supportent près de 85% des coûts d'investissement, d'exploitation et de maintenance.

Inutile de vous préciser que nous allons suivre le dossier de près ! Après tout, il concerne l'avenir de 44% du réseau ferroviaire, dont un tiers des lignes accueillant des trains de voyageurs !

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Commentaires
D
Si on veut bien faire, il va donc falloir faire une étude socio économique de l'ensemble des lignes pour savoir au delà de la simple démographie, quels sont les gisements de trafic potentiels (connexion avec un axe à fort trafic, travailleurs, scolaires, étudiants, tourisme individuels et/ou groupes, sortie magasins du week end...). cela représente un certain budget et prendre plusieurs mois. Puis il faudra mettre la politique en œuvre (les attentes des pendulaires ne sont pas forcément les mêmes que celles des voyageurs occasionnels). En se rappelant que lorsqu’il s'agit de lignes desservant des zones peu denses, il faut savoir faire feu de tout bois pour remplir les trains. Lors d'un précédent article il me semble que vous aviez commencé à suggérer des critères pour évaluer le potentiel d'une ligne, cela pourrait être intéressant de faire une mise à jour.
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S
S'il n'existe pas de cadre national fort pour le maintien d'axes soit disant secondaires, mais très importants pour les zones desservies, nous allons créér des déserts ferroviaires, et après il sera trop tard.<br /> <br /> Sortir les lignes du RFN est à contre courant, quid des financements d'entretien de ces axes qui sont pour certains les plus lourds financièrement car beaucoup d'ouvrages d'art sur des lignes souvent montagneuses.
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F
Voir le rapport Duron mis dans le dossier rapports ferroviaires.
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J
Si nous prenons le cas de la VFCEA qui est pour partie UCI 7 (de Chagny à Montachanin) partie UCI 6 (de Montchann à Nevers) quid de son avenir et des projets, un peu utopiques, d'autoroute ferroviaire...et des 90 PN actuels etc.... <br /> <br /> En plus qui "calcul" le classement UCI sinon la SNCF qui dans ce cas déclare ne pas avoir les financements nécessaires ne serait-ce que pour la réhabilitation sans mise au gabarit et électrification? Juge , partie et même législateur!
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I
quelle garantie que les lignes sorties du RFN resteront "ferroviaires" ? Avec les Régions ont peut s'attendre au meilleur et au pire.
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T
enfin un peu de lumière dans notre pays?.<br /> <br /> Encore un effort à mener sur un travail sur la simplification des normes qui torpillent toute velléité de développement et la mise en place de mécanismes de financement dignes de ce nom?
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S
Le jour se lèverait-il enfin ? Ou allons nous continuer dans la nuit polaire? E. Borne nous redonnerait donc des raisons d'espérer, contrairement à ce qu'on craignait. Vivement la publication du rapport de la mission Spinetta ! Et si par hasard certaines 'lignes en bois' sortent du RFN, pourvu que ce soit sans 'séparation physique'.<br /> <br /> Et tant qu'on y est, il faudrait abroger la 'directive scélérate Bussereau', qui 'coupe les jarrets' à toute velléité de réouverture de ligne...
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