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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
17 janvier 2018

Abandon de Notre Dame des Landes : et maintenant ?

Le gouvernement enterre le projet d'aéroport à Notre Dame des Landes au profit d'une modernisation de l'aéroport existant. Dès hier, avait été confirmé le principe d'une annonce de Matignon à l'issue du conseil des ministres, en précisant que quelque soit la décision prise, elle serait forcément mauvaise. Le Premier Ministre lui-même est venu l'annoncer, considérant que le projet génère trop de divisions. « C'est une décision d'apaisement, qui doit être l'occasion d'un nouveau départ, de construire intelligemment et différemment » a-t-il déclaré.

Les chiffres en faveur de l'un et de l'autre scénario comportent des marges d'incertitude qui rendent les deux scénarios relativement équivalents. Entrent aussi en ligne de compte la déclaration d'utilité publique, en dépit toutefois d'une enquête d'utilité publique au résultat négatif, le résultat du référendum en Loire-Atlantique, le sujet des nuisances sonores dans l'agglomération nantaise (quoique celle-ci soit régulièrement bien placée dans le classement des villes où il fait bon vivre).

Désormais, place donc à l'optimisation du site existant, pour lequel il faudra notamment améliorer les conditions d'accès : la proposition de desserte ferroviaire qu'a déjà formulée transportrail vient non seulement confirmer le principe de liaisons depuis l'ouest nantais mais s'intègre naturellement aux réflexions sur la création d'une desserte périurbaine, type RER, cadencée à la demi-heure, sur laquelle nous reviendrons prochainement.

Autre élément évidemment, la valorisation du réseau TGV, avec au coeur du dispositif le renforcement de l'offre Intersecteurs, avec une relation Lille - Le Mans - Rennes / Nantes, desservant notamment les 2 aéroports franciliens, car il est de plus en plus question de transformer la gare RER du Pont de Rungis pour acueillir le TGV. La future correspondance avec le prolongement de la ligne 14 faciliterait l'accès à l'aéroport et à une partie de la banlieue sud de la capitale. La desserte de Massy et de Chessy complèterait ce dispositif, s'inscrivant aussi dans l'objectif d'améliorer l'irrigation de l'Ile de France sans transiter par les gares centrales.

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Commentaires
T
Maintenant qu'on a abandonné NDLL, vu le trafic aérien d'Orly et Roissy et vu les JO 2024 il serait quand même temps de sortir des solutions de bricolage actuelles au final peu attractives....<br /> <br /> -pour les voyageurs reliant le centre de Paris<br /> <br /> -pour les voyageurs reliant la province<br /> <br /> <br /> <br /> Concernant Orly, l'interconnexion sud via l'aéroport d'Orly devrait être réalisée tout comme le prolongement de la ligne 14 à Orly . La création d'une correspondance RER C/Val permettrait de compléter le dispositif<br /> <br /> <br /> <br /> Pour Roissy, il manque une liaison dédiée depuis le centre de Paris pour relier l'aéroport ....
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D
Ça serait intéressant d'envoyer les trains en provenance de Rennes ou de Vannes vers Nantes-Atlantique. Après, grande question : doubler la voie dans la traversée de Rézé semble impossible -> est-ce qu'il faut faire un tunnel Île-de-Nantes - aéroport - Bouaye ?
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T
On pourrait imaginer une desserte au 1/4h via LGV Roissy-Marne la Vallée-Orly. avec des rames TGV recyclées.....<br /> <br /> <br /> <br /> Avec à la clé une desserte interbanlieue rapide, la constitution pour les voyageurs d'une plateforme aéroportuaire unique Orly-Roissy et une vitrine TGV pour les voyageurs aériens en correspondance
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F
Pour revenir au sujet de Nantes, attention ce n'est pas un référendum mais une consultation qui a n'en fait aucune valeur. En effet un référendum valide par la loi la décision.<br /> <br /> Pour l’extension de l’aéroport actuel, dans un premier temps il faudrait au moins revoir les bâtiments en effet le hall 4 est une horreur en terme d'accueil des passagers. Une amélioration et éventuellement ajout d'un nouveau hall en fonction de l'augmentation de trafic me semble réaliste. Un allongement de la piste, quel serait le gain ?<br /> <br /> Le gros du problème est sur les nuisances autour de l’infrastructure actuel mais comme tout aéroport proche d'une ville. Quand l'approche se fait par le nord-est et que le plafond est bas, on voit les avions de près en centre ville de Nantes, il faut juste éviter la tour Bretagne.<br /> <br /> Concernant l'accès, il y a une voie de chemin de fer à partir de la ligne Nantes-Pornic qui arrive à 100 m de l'entrée du hall 1.
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O
A ceci près que le projet de l'interconnexion Sud a été mis de côté car trop onéreux. Soit on attend 30 ans pour avoir quelque chose de cher et peut-être de rationnel, soit on se creuse la tête pour avoir un bon compromis un peu plus tôt.
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V
Une gare TGV sur la GC à La Fraternelle ou à Pont de Rungis, c'est l'exemple typique de la fausse bonne idée:<br /> <br /> <br /> <br /> - perte de capacité sur la GC à cause de l'arrêt supplémentaire<br /> <br /> <br /> <br /> - nécessité de retracer les grilles horaires des LGV radiales, vu que le rallongement du temps de parcours induit va décaler les sillons IS mécaniquement d'autant<br /> <br /> <br /> <br /> - rupture de charge désagréable qui risque d'être assez dissuasive pour les passagers aériens<br /> <br /> <br /> <br /> - si gare à Pont de Rungis, le M14 en correspondance va induire de remonter sur la dalle depuis le quai, puis de marcher 400 m pour rejoindre la station M14 et de descendre ensuite de 25m sous terre, pour accéder au quai avant de remonter au moins d'autant pour passer du quai d'Orly-M14 au niveau départs des aérogares. Pas ce qu'il y a de plus aisé comme cheminement.<br /> <br /> <br /> <br /> - si La Fraternelle, le T7 a peu de fréquences en heures creuses et encore moins le WE, et l'arrêt Coeur d'Orly impose un cheminement assez long et malcommode pour rejoindre les aérogares<br /> <br /> <br /> <br /> Quant à Orlyval, la capacité offerte par cette solution risque d'être un obstacle pénalisant, et dévier le tracé pour desservir la Fraternelle ne va pas être si simple que ça. Solution souterraine requise.<br /> <br /> <br /> <br /> Mieux vaut viser une relance du projet LGV Jonction-Sud, mais selon le tracé A, plus réaliste que le tracé C (l'idée d'un barreau Sénart-Créteil-BFM n'est pas mauvaise en soi, mais elle a contribué à rendre le projet déraisonnable, et peut se faire ultérieurement, indépendamment de Jonction Sud).<br /> <br /> <br /> <br /> Outre la capacité libérée sur la GC et le gain de fiabilité, on aurait ainsi:<br /> <br /> <br /> <br /> - temps de parcours actuels préservés avec arrêt à Orly TGV et VSG TGV<br /> <br /> <br /> <br /> - desserte d'Orly au bon endroit, c'est à dire au droit de l'accès principal, situé au niveau du bâtiment de liaison Ouest-Sud qui doit ouvrir dans un an<br /> <br /> <br /> <br /> - pas de rupture de charge<br /> <br /> <br /> <br /> - correspondances avec T7, M14, Orlyval et T9 (alors que si Pont de Rungis ou La Fraternelle, c'est où M14 ou T7+Orlyval, mais sans T9)<br /> <br /> <br /> <br /> - correspondance avec le RER D (voire Transilien R) à VSG.<br /> <br /> <br /> <br /> - fréquences réellement accrues en trafic IS, sous réserve de revoir à la hausse le débit des LN2 et 1<br /> <br /> <br /> <br /> - possibilité de lancer des RER-GV Massy-CDG voire Creil avec le projet Roissy-Picardie
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I
En parallèle, je pense qu'il faut poser la question de la desserte TGV de Roissy-CDG. Et ne pas hésiter à contre-balancer la nonchalance de SNCF Voyages sur le sujet des dessertes intersecteurs en lançant un appel à projet visant à élargir le panel d'EF sur ce marché.<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, je parie un billet aller-retour Paris - Rennes en TGV que la proposition relative à la modernisation de la plateforme aéroportuaire rennaise restera lettre morte. Et j'ajoute : tant mieux, compte tenu du fait que, en dehors des aéroports parisiens, moins d'une demi-douzaine d'aéroports en métropole ont une utilité réelle (liste disponible contre une enveloppe timbrée).
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M
Derrière le projet NDDL, il y avait la question de sa légitimité :<br /> <br /> * les élus sont des représentants du peuple... mais le sont-ils toujours ? Et leur délègue-t-on toute décision ?<br /> <br /> * Les méthodologies d'analyse du coût global d'une opération sont critiquées notamment sur la valeur qu'on accorde au temps. <br /> <br /> * Une procédure d'enquête publique n'est qu'une procédure de recueil et compilation des avis qui s'expriment. Elle ne représente que ceux-là (qu'ils soient pro ou anti). Elle n'est pas pilotée par des experts qui viendraient apposer un sceau sur le projet.<br /> <br /> * Un référendum est un moyen de trancher... mais se pose la question de l'information au public (y a-t-il assez de débats contradictoires ?) et surtout celle du périmètre. Si on interrogeait les occupants de la ZAD, on n'aurait pas le même avis que ceux qui sont proches de l'aéroport actuel... <br /> <br /> <br /> <br /> Bref, on voit bien que la légitimité du projet est en cause. Cette expérience mériterait, à mon avis, qu'on se pose au moins deux questions :<br /> <br /> * Quels sont les autres projets hérités du passé qu'on veut faire à tout prix parce qu’on les a décidés un jour et sans même réévaluer leur pertinence (Lyon - Turin ?) ?<br /> <br /> * Quel que soit le projet d'équipement (tous sont concernés !), comment améliorer sa légitimité ?
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