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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
5 septembre 2016

Exploitation de CEVA : la confiance règne !

Les CFF et la SNCF ont convenu des modalités d'exploitation du futur RER genevois : ce sera chacun chez soi... ou presque. Ainsi, les conducteurs suisses et français s'échangeront les commandes du train en gare d'Annemasse. Il n'y aura pas d'interopérabilité permettant une conduite du train de bout en bout par un seul et même agent.

Les CFF ont mis en avant les aléas trop fréquents d'exploitation côté français et préfèrent sécuriser l'exploitation de la partie suisse. Mis en avant, les 42 mouvements sociaux qui ont malmené l'exploitation des TER en Haute Savoie sur les 4 premiers mois de l'année 2016, soit un mouvement tous les 3 jours environ ! On pourra aussi s'interroger sur le comportement de conduite des agents français sur le réseau suisse, où la conduite molle n'est pas tout à fait de mise, qui plus est sur l'axe Genève - Lausanne qui compte parmi les plus intensément exploités de Suisse.

Et ce n'est pas une exception : ce sera aussi la même chose avec la réouverture de Belfort - Delle via la gare TGV de Méroux.

Bref, la confiance règne !

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Commentaires
A
"On pourra aussi s'interroger sur le comportement de conduite des agents français sur le réseau suisse, où la conduite molle n'est pas tout à fait de mise, qui plus est sur l'axe Genève - Lausanne qui compte parmi les plus intensément exploités de Suisse."<br /> <br /> Mince, un conducteur français serait-il donc incapable de de suivre une marche tendu ? <br /> <br /> J'ai beaucoup de respect pour l'excellent travail que vous fournissez et qui me donne envie de me rendre régulièrement sur votre blog, mais sur cette phrase, j'ai l'impression d'écouter TF1 faire de l'antipub, du sncf bashing, dans son journal du 20h.
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I
En rêvant un peu on pourrait souhaiter que les cheminots français progressent en travaillant avec leurs homologues des CFF...<br /> <br /> <br /> <br /> Dans l'absolu, qu'est ce qui empêche la Région de faire une "expérimentation" (la susceptibilité cheminots vaut bien des circonvolutions de langage...) en confiant l'intégralité de la ligne aux Suisses ?
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B
Ce RER s'annonce mal : matériel roulant et conducteurs différents de part et d'autre de la frontière, on sent que la confiance règne et que la coopération est parfaite...<br /> <br /> <br /> <br /> Le RER aurait dû être confié d'emblée à une coentreprise qui aurait été chargé de l'exploitation de celui-ci et de la commande du matériel roulant avec du personnel dédié provenant de la SNCF et des CFF... en gros une sorte de Thalys ou d'Eurostar régional ! Maintenant, on va se retrouver avec une situation analogue au RER B parisien du temps de l'interconnexion à Paris-Nord... on voit que la leçon a été retenue...
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C
A première vue, on pourrait se dire: pourquoi complexifier l'exploitation en imposant un changement de conducteur à Annemasse, mais en même temps je me demande si ce changement de conducteur ne va pas simplifier l'exploitation générale:<br /> <br /> <br /> <br /> -pas d'incertitudes juridiques au niveau des conditions de travail (entre un cheminot suisse et un cheminot français, appelés à faire exactement le même travail, mais avec pour l'un un salaire bien plus élevé (pouvant à mon avis être jusqu'à deux fois plus élevé), et pour l'autre des temps de conduite/repos à mon avis plus avantageux).<br /> <br /> -pas de problème au niveau de l'éventuelle conduite à agent seul. Coté Suisse (depuis Annemasse) la conduite se fera de toute façon à agent seul, coté français libre à la région et aux syndicats de négocier, sans que cela n'interfère avec la pratique suisse (actuellement il me semble que les TER autour d'Annemasse sont accompagnés...)<br /> <br /> -les besoins en formation du personnel seront plus faibles. Les conducteurs français notamment n'auront pas besoin d'être formés à la conduite en Suisse (qui en plus, sur le tronçon Coppet-Genève Cornavin, devra être assez "sportive" pour pouvoir tenir les horaires, très contraints par l'exploitation en voie unique de la 3ème voie réservée au trafic RER), et il ne sera pas nécessaire de former tous les conducteurs de Genève affectés au traffic RER à la conduite en France (une partie des conducteurs devront quand même continuer d'être formés pour pouvoir circuler jusqu'à Bellegarde, comme aujourd'hui, vu que les RER Genève-Bellegarda sont assurés entièrement par les CFF).<br /> <br /> -et bien sûr protection contre les grèves (ne pas oublier qu'il n'y a JAMAIS de grève sur le réseau ferroviaire suisse (les conditions pour qu'une grève puisse avoir lieu étant extrêmement difficile à réunir), alors même si ce n'était qu'une fois tous les 2 ou 3 mois, des perturbations sur le réseau suisse liées à des grèves sur territoire français ne passeraient pas auprès de la population suisse. Ce qui a terme ne pourrait être que négatif pour le réseau CEVA...) <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Surtout que si on regarde la trame horaire prévue, un changement de conducteur à Annemasse n'est dans le fond que peu pénalisant. En effet, sur les 6 trains par heure prévus:<br /> <br /> 3 seront terminus Annemasse (dont 2 RE venant de Lausanne, de toute façon conduits par des conducteurs suisses) <br /> <br /> 1 sera terminus Annecy<br /> <br /> 0.5 sera terminus St-Gervais (1 par 2 heures)<br /> <br /> 1.5 sera terminus Evian (1 par heure + 1 par 2 heures en alternance avec St-Gervais).<br /> <br /> <br /> <br /> De fait, les seuls trains où un changement de cabine (voir de conducteurs si les temps d'arrêt sont courts) ne sera pas nécessaire sont ceux vers Evian. Donc 1/4 des trains seulement. Les autres devront soit rebrousser à Annemasse pour repartir vers Annecy et St-Gervais, soit seront terminus.
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A
Les mêmes modalités d'exploitation façon "chacun-chez-soi avec relais de conducteur à la gare frontière" a été décidé pour la future ligne Belfort-Delle-Porrentruy-Délémont lorsque celle-ci sera entièrement reconstruite du côté français.<br /> <br /> <br /> <br /> Argument officiel des autorités helvétiques, les conducteurs français doivent maitriser la langue allemande pour pouvoir rouler sur le réseau suisse. Raison officieuse, en cas grève du côté français (ce qui arrive trop souvent pour nos amis outre-jura), les trains suisses rebrousseraient alors en gare de Delle et ne seraient pas ainsi impactés par la grève française ....
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