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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
19 août 2016

Bréauté - Fécamp en travaux

Depuis le 18 avril dernier et jusqu'au 10 décembre prochain, la ligne Bréauté - Fécamp est en travaux. Financé par le CPER Normandie 2015-2020, le renouvellement de cette antenne normande assurera donc sa pérennité, ce qui n'était pas forcément gagné compte tenu des positions de plus en plus réservées de la SNCF sur les lignes de catégorie UIC 7 à 9. Outre le renouvellement complet de la voie et du ballast, il est prévu de mettre en accessibilité la gare de Fécamp. SNCF Réseau finance pour sa part la rénovation du viaduc de Bretteville-en-grand-Caux et la sécurisation de deux passages à niveau. Un projet dont le coût s'élève à 22 M€ dont 81% pour la Région Normandie, 7% pour l'agglomération de Fécamp et 12% pour SNCF Réseau. Les circulations reprendront donc sur cette ligne de 20 km à l'occasion du service annuel 2017.

150716_TXBréauté-Beuzeville

Bréauté Beuzeville - 15 juillet 2016 - A gauche, la voie en direction de Fécamp : c'est neuf et ça se voit ! © L. Radice

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Grainville-Ymauville - 15 juillet 2016 - La fermeture de ligne a permis d'employer des méthodes industrielles avec le démontage de la voie ancienne et la mise à nu de la plateforme pour repartir sur de nouvelles bases plus saines. On notera le recours à la traverse bibloc, qui n'est plus guère employée. © L. Radice

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Fécamp - 15 juillet 2016 - Rails et traverses stockés dans les emprises de la gare faisant office de base travaux. © L. Radice

"Une de sauvée" pourrait-on dire car le sort des lignes secondaires n'est pas toujours glorieux dans un pays qui tourne ostensiblement le dos à son réseau ferroviaire.

En revanche, on pourra regretter une rénovation à performance constante par rapport à la situation nominale, c'est à dire sans dépasser 80 km/h. En effet, sur les 20 km du parcours, 9 présentent un profil compatible avec une vitesse de 160 km/h et 5 pouvant admettre 120 km/h, le reste étant apte à 110 km/h sauf les deux extrémités en approche de gare. Sachant qu'il n'y a pas d'arrêt intermédiaire entre Bréauté et Fécamp, les relèvements de vitesse auraient été pleinement utilisés, procurant un gain d'environ 4 min 30 par rapport au programme actuellement en cours sur un trajet qui en nécessite en principe 20. D'autant plus regrettable que le relèvement de vitesse n'aurait pas impacté significativement le coût de rénovation de la ligne... mais aurait entrainé des procédures environnementales relatives au bruit, à la protection des espaces natures et des ressources en eau. Ou quand une administration scrupuleuse contrarie une utilisation rationnelle des rares ressources disponibles pour faire "mieux" au même coût...

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Commentaires
L
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis pourtant passé par la page de correspondance du blog. <br /> <br /> <br /> <br /> Je n'ai jamais refusé une autorisation de publication de photo, et je ne vais pas commencer. Je vous demande seulement de mettre mon nom.<br /> <br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> <br /> Laurent Radice
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L
Je suis l'auteur de ces 3 photos qui ont été publiées sans mon autorisation et sous un autre nom.<br /> <br /> <br /> <br /> Je vous ai envoyé deux mails de demande de rectification. Sans suite, pourquoi ?<br /> <br /> <br /> <br /> Laurent Radice
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E
Vers une liaison le havre-Fécamp?
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D
Pour le moment l'essentiel est là: cette ligne qui est fort utile va rouvrir avec une infrastructure pérennisée (ce qui n'était pas le cas lors des réouvertures symboliques du début des années 80). Pour le moment confier une ligne au conseil régional suppose de la rendre complètement indépendante du RFN (donc exit les mouvements directs Fécamp le Havre). Un truc rigolo toutefois: tous les jours des dizaines de rames du RER B passent du sud (domaine RATP) au nord (domaine SNCF) de la ligne et vice versa, sans changer de conducteur, ce qui prouve que quand on veut, on peut, tout en respectant le cadre normatif actuel.
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I
A défaut de conviction, on pourrait espérer un peu d'ouverture. à l'instar de la DGITM avec les lignes TET de nuit, les Régions pourraient lancer des appels à projet sur des périmètres limités (lignes en antenne, par exemple).<br /> <br /> <br /> <br /> Et, comble de l'ironie, des réponses pertinentes et moins-disantes pourraient même émerger du Groupe SNCF, si ça se trouve... :p
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I
Est-ce que les réserves de SNCF (Réseau, Mobilités, les deux ?) sur les petites lignes sont constructives au point d'accepter/encourager leur déclassement du RFN et l'émergence d'un réseau secondaire de voies ferrées d'intérêt local, ou est-ce simplement une politique de la terre brulée : plutôt sacrifier le chemin de fer en France plutôt que de laisser la SNCF céder un once de son pouvoir ?
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