Toulouse - Barcelone change de stratégie

Devant le manque de succès de la relation Toulouse - Barcelone, la SNCF et la RENFE modifient à partir du 3 avril l'organisation de cet aller-retour. L'aller-retour changera de polarité. Jusqu'à présent, il était conçu avec un aller Barcelone - Toulouse le matin et un retour Toulouse - Barcelone le soir. A compter du 3 avril, le train sera positionné de sorte à offrir dans la journée un aller-retour à Barcelone pour les toulousains. Avec un départ de Toulouse à 8h06, l'AVE atteindra Barcelone à 11h21. Le retour à 18h35 permettra de regagner Toulouse à 21h42. Autre élément à souligner, ce train ne circulera que d'avril à septembre en desservant au passage Carcassone, Perpignan, Figueras et Gérone.

Il semblait pourant assez logique que le flux soit d'abord orienté sur Barcelone, de sorte à autoriser soit un séjour - relativement court - d'une journée en Catalogne, ou le temps d'un week-end. C'est peut-être l'ensemble de la stratégie d'offre France - Espagne qui mériterait d'être revue. Les TGV Paris - Barcelone ne sont pas assez attractifs (temps de parcours de 6h27 à 6h35), même avec les campagnes promotionnelles (actuellement, un prix plancher de 35 €). Difficile de faire le plein dans ces conditions : le train de jour est-il le bon produit pour une telle relation ? 

Comments

[voyageur]

IL y a en effet un vrai problème de positionnement de l'offre GV France-Espagne, que ce soit en termes d'horaires, de fréquences, d'OD cibles, de prix... et de service à bord. Vu les tarifs proposés, la 1ère classe devrait inclure la restauration à la place et l'accès aux salons VIP, comme sur les trajets AVE intérieurs.

[voyageur]

Sans doute, mais le prolongement de Perpignan à Barcelone n'est pas gratuit non plus, et je doute que les rames 2N soient fort remplies sur ce secteur...

[voyageur]

Faut vraiment être motivé et avoir le temps pour faire Paris-Barcelone en TGV. Non seulement le voyage est très long, non seulement le produit TGV est très basique, mais en plus les tarifs de celui-ci sont souvent au-dessus de celui de l'avion.

[SP]

la maigreur de l'offre ne peut qu'aboutir à des mauvais positionnements des trop rares trains. Il faudrait au moins avoir le choix de partir matin, midi ou soir sur un trajet de la durée Toulouse-Barcelone



La liaison Paris Barcelone a elle une pertinence en train, même si il ne faut pas espérer que les passagers de bout en bout remplissent le train, et à fortiori quand les infra nouvelles entre Nimes et Perpignan se seront développés. Il faudra en complément des mesures de report modal vers le train et de contraintes de réduction du trafic aérien.

Sauf à souhaiter qu'une baisse du trafic aérien (à tout le moins une forte hausse des couts inéluctable) doivent signifier moins d'echange à longue distance. Un expert énergie-climat, Jean Marc Jancovici, disait l'autre jour dans une commission parlementaire que curieusement l'externalité "paix" (non paix = guerre) n'était jamais prise en compte dans les projets de transports...

[voyageur]

Les dessertes hors Paris annoncées en 2010-2011 prévoyaient



- 3 AR Lyon-Barcelone (1 Lille-Barcelone, 1 Lyon-Madrid, 1 Genève-Madrid)

- 2 AR Marseille-Barcelone (dont 1 prolongé Madrid)

- 2 AR Toulouse-Barcelone (dont 1 prolongé Madrid et 1 circulant en UM avec le Marseille-Barcelone au Sud de Perpignan)



Sur ces 3 branches, il manque un matériel couplable UM3, et à écartement variable, afin de pouvoir toucher Valence et Alicante (et Murcie très bientôt). Une version NG des S-121 aurait pu faire l'affaire (le V250 n'est pas gênant pour rouler sur LGV au Sud de Lyon). De Barcelone à Alicante/Murcie, il y a un marché important, et peu soumis à concurrence aérienne, à la différence de Madrid.

[ortferroviaire]

Disons que 2 allers-retours, placés matin et soir, seraient déjà une base un peu plus plausible pour des liaisons d'affaires sur la journée. Et cela fonctionnerait aussi pour les week-ends.

Il y a aussi un enjeu plus local, entre Montpellier et Barcelone, dont il faudrait connaître plus précisément le flux réel par la route.

[voyageur]

Que ce soir sur Barcelone-Toulouse, Barcelone-Lyon ou Barcelone-Marseille, 1AR quotidien est vraiment trop maigre comme desserte. Il faudrait au moins 2 AR et idéalement 3 pour commencer à drainer un peu plus de clientèle.

[Iegou]

Un A/R par jour, quel que soit sa polarité, ça fait un peu court, non ?



De manière générale, est-ce qu'il n'y aurait pas une offre à créer pour desservir la région européenne qui s'échelonne de Barcelone à Carcassonne, avec prolongement vers Toulouse coté Sud-Ouest, et Montpellier/Marseille, voire Lyon, coté Sud-Est ?



Appelons ça TER-GV si ça peut faire moderne, mais avec une densité d'offre décente (6 AR par jour ?).



Je partage votre réserve sur la pertinence hypothétique d'une relation Paris - Barcelone de jour (à l'instar de Paris - Milan). Elle a été conçue par des gestionnaires qui n'ont pas mis leur logiciel à jour des fantasmes pariso-centrée de développement à l'infini du trafic TGV, "toutes choses égales par ailleurs"...



D'où l'intérêt de raisonner à une échelle géographique différente !