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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
20 juillet 2015

Que se cache-t-il derrière TGV Pop ?

Compte tenu des reprises dans la presse, l'opération de communication est plutôt réussie. La SNCF lance un nouveau concept : TGV Pop, ciblant clairement une population jeune faisant un usage frénétique des smartphones et des réseaux sociaux.

La SNCF propose des circulations TGV "à la demande" qui ne seront confirmées qu'à condition d'assurer un taux de remplissage de 80% : ainsi, si le nombre de voyageurs prenant un billet atteint ce taux, la circulation sera confirmée. A J-14, l'opérateur met au sondage des circulations "potentielles". Les intéressés peuvent voter (comme pour un télé-crochet à la mode). A J-4, la SNCF annonce les trains qui ont recueilli un nombre suffisant de votes et les ouvre à la vente avec des tarifs entre 25 et 35 €.

Alors évidemment, il ne s'agit pas de circulations totalement nouvelles, mais tout simplement de la rentabilisation de circulations à vide destinées à compenser les différences d'offre entre le sens de la pointe et la contrepointe, et les mouvements techniques destinés à envoyer les rames pour les opérations régulières de maintenance. Au total, 100 000 places réparties dans 203 circulations concernant une trentaine de destinations. Bref, remplir des trains qui de toute façon doivent circuler pour assurer le roulement des rames. Seule contrainte, pouvoir commander les équipes de bord, sachant que le conducteur, lui est déjà programmé. En revanche, après les billets Prem's, IDTGV et Ouigo, TGV Pop ne va pas vraiment vers un gain de lisibilité dans la "jungle tarifaire"...

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20 juillet 2015

TP Ferro dépose le bilan

Concessionnaire de la ligne nouvelle entre Perpignan et Figueras, le consortium franco-espagnol TP Ferro a demandé son placement sous administration judiciaire au tribunal de commerce de Gérone. L'augmentation des coûts de réalisation de la ligne de 44 km combinée au retard de 3 ans à l'ouverture et à un trafic réel notoirement inférieur aux prévisions initales largement surestimées aboutit à cette situation. Le TGV n'est pas concurrent de l'avion sur les liaisons France - Espagne, compte tenu des tarifs pratiqués par les compagnies low-cost et l'écart de temps de parcours. Les liaisons vers Toulouse, Marseille et Lyon sont de très faible volume et elles aussi concurrencées par la voie aérienne. Quant au fret, il est atone, avec au mieux 35 trains par semaine, deux sens cumulés.

En cas de faillite, les Etats auraient à se substituer au consortium pour solder la dette. Le Tribunal des Comptes espagnol a publié un rapport qui pointe les incertitudes sur la viabilité à long terme du modèle économique de la grande vitesse en Espagne, largement adossé aux financements européens, mais avec une intensité d'utilisation encore limitée.

18 juillet 2015

Le Train Jaune

L'exploitation de la Ligne de Cerdagne est prolongée au moins jusqu'à fin 2016, nous promet la SNCF. Profitons-en ! Une visite de terrain s'impose. D'ici-là, transportrail vous propose la lecture de son nouveau dossier, établi au retour d'un voyage à bord du Train Jaune. 

Et, à la fin de l'article, une petite surprise vous attend... On embarque ?

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Villefranche-de-Conflent - 8 juillet 2015 - Longeant le Têt, Le Train Jaune passe à quelques mètres des fortifications de Villefranche de Conflent et de son pont médiéval. © transportrail

17 juillet 2015

Dans les airs ou sur les rails, l'Etat inconsistant

Il n'y a pas un sujet qui ne mette pas en exergue les failles abyssales de l'Etat en matière d'aménagement du territoire et de constitution d'une politique des transports. La seule constante depuis plus de trois ans est une priorité insidieuse à la route. 

Cinq exemples sur cette seule semaine étayent notre point de vue :

  • la confirmation du projet d'aéroport Notre Dame des Landes, alors que le prolongement de la LN2 vers Rennes et Sablé sur Sarthe améliorera encore l'efficacité du TGV pour rejoindre Nantes et la Bretagne depuis Paris mais aussi depuis les différentes régions reliées par les liaisons Intersecteurs ;
  • la réaffirmation de la rupture avec le tout-TGV par le premier Ministre, celui qui a signé la DUP de la LGV Poitiers - Limoges en janvier dernier ;
  • les déclarations du même premier Ministre sur l'ouverture à la concurrence ferroviaire que son secrétaire d'Etat aux transports a formellement écarté dans ses annonces sur les TET ;
  • la révélation par les Echos, de réflexions pour abaisser la TVA sur les transports publics à 5,5% après que ce même gouvernement l'ait remontée à 10% voici deux ans :
  • le rejet de tout alignement du gasoil sur le super sans plomb après la parution du rapport sénatorial sur les coûts sociaux de la pollution.

On pourrait aussi pointer l'incohérence entre la promotion du canal Seine-Nord et la volonté de conforter la position européenne du port du Havre... mais transportrail serait accusé de faire le jeu de l'opposition !

16 juillet 2015

A bord du Paris - Clermont-Ferrand

Alors que la question du devenir des TET et du renouvellement de leur matériel roulant fait l'objet de nombreux rapports et débats, transportrail vous propose d'embarquer à bord du Paris - Clermont-Ferrand, de ses voitures Corail "post-Téoz" pour évaluer en ligne un matériel quadragénaire et la performance d'une relation pour laquelle bien des regards sont tournés vers le projet POCL. Ce dossier attend évidemment vos commentaires.

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12 juillet 2015

Spécial Autriche

transportrail vous propose tout au long de l'été une série de dossiers sur les chemins de fer autrichiens, de même que transporturbain vous emmènera prochainement sur les réseaux de tramways de Vienne et Innsbruck ainsi que sur les trolleybus de Salzburg.

Ainsi s'achève notre dossier spécial sur le réseau ferroviaire autrichien ! Bonne lecture...

12 juillet 2015

A bord du Thello Milan - Nice

transportrail vous propose d'embarquer dans l'Eurocity 143/144 Milan - Nice assuré par l'opérateur formé par Trenitalia et Transdev, que nous avons essayé le 21 juin dernier. A l'heure où, en France, les Intercités sont dans l'oeil du cyclone, ce carnet de voyages donne une note un peu plus optimiste sur la capacité à offrir des services ferroviaires qui se rapprochent des besoins des territoires. Alors qu'avait de longue date disparu le TEE Ligure entre Avignon et Milan, qui donnait correspondance au Catalan Talgo Genève - Barcelone, la liaison Nice - Milan comprend désormais 3 allers-retours quotidiens dont un amorcé à Marseille. Pour en savoir plus, consultez notre nouveau dossier, qui attend vos commentaires !

11 juillet 2015

TET : l'Etat coupable

Le gouvernement a donc livré le 7 juillet ses conclusions sur le devenir des TET suite au rapport Duron. Sans surprise, ces orientations sont très en-deçà de ce que devrait être la stratégie d'une autorité organisatrice et il n'est pas exagéré de parler d'inaptitude à ce rôle. On pourrait même dire que l'Etat est "hors sujet".

La principale annonce est l'octroi d'une enveloppe de 1,5MM€ pour le renouvellement du matériel roulant des liaisons diurnes pour la période 2015 - 2023 et le maintien des trains de nuit sur les seules destinations de Briançon, Rodez et Latour de Carol. Annonce à coup sûr médiatique mais qui ne répond pas à la question centrale : d'où viendra cette somme ? Le secrétaire d'Etat répond que l'AFITF sera mise à contribution. Seul problème, depuis que la ministre de l'écologie - escrologie ? - a torpillé l'écotaxe et dilapidé un milliard d'euros en indemnisation d'Ecomouv, l'AFITF est quasiment sans ressources.

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Latour de Carol - 7 juillet 2015 - Le jour où le gouvernement faisait ses annonces, la BB7300 montait les 4 voitures du train de nuit en provenance de Paris, associées jusqu'à Toulouse à celles rejoignant la côte Vermeille. Un train vital pour l'économie d'un territoire : un non-sens à l'heure du culte de l'autocar. Le renouvellement des voitures de nuit est minutieusement passé sous silence... © transportrail

L'Etat est également aux abonnés absents quant à la définition de nouvelles ressources pour financer l'exploitation de ces trains. La SNCF, pour le coup à juste titre, ne veut plus d'une convention qui tire 94% de ses moyens d'une taxe acquittée par les TGV. De ce fait, la contraction du service est inéluctable.

L'Etat ne dit donc pas un mot du schéma de service, de ce qui est pourtant le minimum attendu d'une entité qui se dit - mais n'est pas - une autorité et encore moins organisatrice, et qui se révèle en réalité un agent poursuivant un double objectif de déménagement du territoire et de démantèlement du réseau ferroviaire avec son apologie outrancière de l'autocar. Pourtant, le rapport Duron et celui de la Cour des Comptes étaient extrêmement clairs sur la nécessité d'un schéma national du service public ferroviaire. A quoi auront-ils servi ? A caler une armoire dans un bureau ou de lecture de salle d'attente ?

Une nouvelle comitologie, confiée au préfet François Philizot, devra traiter avec les Régions du sort des relations mises sur la selette par le rapport Duron. L'objectif est surtout d'éviter de "mettre le feu" aux Régions à moins de 6 mois des élections régionales. C'est manquer de sens politique tant il est probable que le devenir des TET sera de toute façon un sujet de campagne. Ségolène Royal ne se souvient-elle pas de la manifestation de 2005 dans sa Région Poitou-Charentes, en gare de La Rochelle, lors de la précédente crise sur ces trains ? Elle était pourtant en première ligne sur les photos de presse...

Une nouvelle convention Etat-SNCF devrait donc couvrir la période 2016-2020 dès lors que le nouveau périmètre aura été défini : comprenez une fois que les dessertes auront été supprimées ou transférées contre leur gré, car sans contrepartie, aux Régions.

Quant à l'ouverture à la concurrence, elle est lâchement reportée aux calendes grecques, en contradiction avec le règlement européen OSP (obligations de service public), en arguant que le Parlement et la Commission ne sont pas sur la même longueur d'onde quant à la date de fin des monopoles existants. On n'en serait pas là si l'Etat ne trainait pas des pieds à traduire dans le droit français la réglementation européenne qu'il a lui-même voté !

Les réactions sont quasiment unanimes pour dénoncer l'art de la non-décision de l'Etat qui précipite les TET vers l'abîme, qu'il s'agisse de la FNAUT, de l'AFRA (association des opérateurs privés), du GART (autorités organisatrices) ou de la FIF (fédération de l'industrie ferroviaire). On remarquera non sans ironie que même Transdev déplore la non-politique du gouvernement alors que la concurrence se fait plus rude avec le covoiturage et la libéralisation du marché de l'autocar... dont Transdev est un acteur majeur avec Eurolines et Isilines dont les services ont débuté le 10 juillet dernier...

La pauvreté des annonces du 7 juillet dernier conforte donc l'impression d'un Etat clairement engagé dans une stratégie d'affaiblissement du transport ferroviaire et de promotion systématique des transports routiers, telle que le rapport Guillommat, remis au premier Ministre Raymond Barre, le préconisait dès 1979 en limitant le rôle du chemin de fer à la banlieue parisienne et tout au plus 5000 km de voies ferrées en France. A quelques mois de la conférence mondiale sur l'environnement, ça fait désordre...

Nous vous rappelons la pétitiion de la FNAUT, qui sera adressée au Président de la République.

3 juillet 2015

Les crédits du mécanisme d'interconnexion européen

L'Union Européenne a arbitré ses choix pour le mécanisme d'interconnexion européen. Les projets retenus pour la France constituent une enveloppe d'un peu plus de 2 MM€.

  • Lyon - Turin, section internationale : 813,7 M€
  • Canal Seine Nord : 979,6 M€
  • Entrée nord de Bordeaux, suppression de PN à Cenon et La Grave d'Ambarès : 2,8 M€
  • Entrée sud de Strasbourg : 24,6 M€
  • Entrée sud de Mulhouse en lien avec LGV Rhin-Rhône phase 2 : 1,8 M€
  • Serqueux - Gisors phase 2 : 71 M€
  • LGV Bordeaux - Dax (études) : 52,4 M€
  • LGV Montpellier - Perpignan (études) : 11,6 M€
  • CFAL phase sud (études) : 1,3 M€
  • IPCS sur Gazinet - Dax (axe Bordeaux - Irun) : 4,8 M€
  • ETCS sur le corridor Anvers - Bâle (section française) : 55,5 M€

On sera tout de même étonné de la présence du canal Seine-Nord, projet controversé puisqu'il pose notamment la question du devenir de l'activité des ports français alors que parallèlement, les intentions affichées soutiennent un renforcement du complexe portuaire du Havre. Seine-Nord est un projet directement concurrent. Evidemment, les 813 M€ accordés au Lyon - Turin ne manqueront pas d'animer la chronique...

3 juillet 2015

Régiorail fait progresser les OFP

Encore un nouvel OFP, cette fois-ci en Rhône-Alpes : Régiorail a remporté à la SNCF l'important marché des eaux minérales d'Evian et de Thonon (groupe Danone) représentant 3 à 5 trains par jour à destination d'Ambérieu, d'où ils sont expédiés par la SNCF vers différents sites logistiques en France et en Europe.

En Languedoc-Roussillon, Régiorail lance une liaison du Boulou vers Rion-des-Landes réactivant une courte antenne de 2 km branchée sur la ligne Bordeaux - Irun, avec un trafic de bois.

Enfin, en PACA, le même Régiorail lancera en décembre prochain les premiers trains de sa filiale provençale pour assurer le transport de conteneurs entre les terminaux portuaires de Fos, du Canet et de Mourepiane.

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