Que se cache-t-il derrière TGV Pop ?
Compte tenu des reprises dans la presse, l'opération de communication est plutôt réussie. La SNCF lance un nouveau concept : TGV Pop, ciblant clairement une population jeune faisant un usage frénétique des smartphones et des réseaux sociaux.
La SNCF propose des circulations TGV "à la demande" qui ne seront confirmées qu'à condition d'assurer un taux de remplissage de 80% : ainsi, si le nombre de voyageurs prenant un billet atteint ce taux, la circulation sera confirmée. A J-14, l'opérateur met au sondage des circulations "potentielles". Les intéressés peuvent voter (comme pour un télé-crochet à la mode). A J-4, la SNCF annonce les trains qui ont recueilli un nombre suffisant de votes et les ouvre à la vente avec des tarifs entre 25 et 35 €.
Alors évidemment, il ne s'agit pas de circulations totalement nouvelles, mais tout simplement de la rentabilisation de circulations à vide destinées à compenser les différences d'offre entre le sens de la pointe et la contrepointe, et les mouvements techniques destinés à envoyer les rames pour les opérations régulières de maintenance. Au total, 100 000 places réparties dans 203 circulations concernant une trentaine de destinations. Bref, remplir des trains qui de toute façon doivent circuler pour assurer le roulement des rames. Seule contrainte, pouvoir commander les équipes de bord, sachant que le conducteur, lui est déjà programmé. En revanche, après les billets Prem's, IDTGV et Ouigo, TGV Pop ne va pas vraiment vers un gain de lisibilité dans la "jungle tarifaire"...