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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
6 mai 2015

CPER Pays de la Loire : la poursuite des engagements

Le projet de CPER 2015-2020 prévoit 410 M€ d'investissements témoignant de la poursuite des efforts budgétaires en faveur du transport ferroviaire.

Dans un premier temps, le CPER régularisera l'avance de la part de l'Etat sur la modernisation de l'étoile de Sainte Pazanne vers Pornic et Saint Gilles Croix de Vie, avec pas moins de 108 M€ pour ces travaux en cours.

Le deuxième poste du contrat concerne la transversale Bordeaux - Nantes : la Région Pays de la Loire a déjà beaucoup investi, notamment pour le périurbain Nantes - Clisson et l'électrification de la ligne des Sables d'Olonne. Cette fois-ci, l'investissement atteint 120 M€ pour moderniser la ligne et traiter la section au sud de La Roche sur Yon, en partenariat avec Poitou-Charentes. En complément, 60 M€ seront consacrés à la modernisation de la section Clisson - Cholet afin d'améliorer la relation Nantes - Cholet.

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Angers Saint Laud - 3 avril 2007 - La rame TGV Atlantique 382 quitte Angers en direction du Mans. La mise en service de BPL entraîne d'importants investissements sur l'axe Le Mans - Nantes, épine dorsale du réseau de villes de la Région Pays de la Loire. © transportrail

Ensuite, le grand axe Le Croisic - Nantes - Angers - Le Mans bénéficiera de plusieurs opérations principalement destinées à accroître la capacité notamment au bénéfice des dessertes périurbaines. Il s'agit du redécoupage du block entre Nantes et Sainte Luce, de la création d'un terminus intermédiaire à Ancenis, de l'augmentation de la capacité de la gare d'Angers et de la fiabilisation de la section Sablé sur Sarthe - Angers, en prolongement de la LGV BPL. Enfin, deux stations TER seront créées en banlieue du Mans pour renforcer le rôle du TER dans la desserte de l'agglomération. Au total, 82 M€ seront engagés sur cet axe.

La mise en accessibilité des gares de Nantes et de Saint Nazaire sera financée via le CPER, ainsi que la part incombant à Pays de la Loire pour les études LNOBPL, principalement sur l'axe Nantes - Rennes.

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6 mai 2015

CPER Poitou-Charentes : accompagner SEA

Le projet de CPER 2015-2020 en Poitou-Charentes est fortement marqué par le souhait de la Région de profiter de la LGV SEA - qu'elle ne finance pas, rappelons-le - pour diffuser la grande vitesse sur son territoire et en particulier en Charente.

Cependant, le dossier le plus sensible reste celui de la transversale Bordeaux - Nantes, avec la prochaine application d'un ralentissement à 60 km/h qui discréditera le train sur l'ensemble de l'axe, en proie déjà à la domination du covoiturage et à n'en pas douter de la libéralisation de l'autocar. 40 M€ sont programmés en complément des moyens réservés par Pays de la Loire pour la rénovation de l'infrastructure. L'enjeu concerne également la signalisation puisque le Block Manuel Nantes - Bordeaux constitue une particularité de la ligne, devant être renouvelée.

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Ozillac - 12 avril 2015 - Composition colorée pour l'Intercités 3835 Nantes - Bordeaux : il est emmené par un UM 67400 de l'activité Infrastructures, ce qui met de la couleur sur une ligne dont la situation est quelque peu terne. Espérons que les mêmes machines, cette fois en tête de trains de travaux, viendront prochainement rénover la tranversale atlantique. © S. Chavanel

Ainsi, l'accompagnement de SEA constitue l'axe structurant de la politique ferroviaire régionale pour les années à venir :

  • doublement de la section Lusignan - Saint Maixent l'école sur l'axe Poitiers - La Rochelle : 75 M€
  • modernisation de la signalisation de l'axe Angoulême - Saintes - Royan : 188 M€ dont 121 pour l'électrification
  • électrification de Niort - Saintes : 62 M€
  • modernisation de la signalisation de Limoges - Angoulême : 19 M€
  • modernisation de la signalisation de La Rochelle - Saintes : 21 M€, s'ajoutant donc à l'enveloppe de modernisation de la transversale Bordeaux - Nantes
  • études pour un contournement au nord de La Rochelle pour le fret : 5 M€

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Beillant - 15 avril 2015 - Sur la ligne Angoulême - Saintes, le terminal du transport combiné de Cognac génère du trafic fret dont bénéficie les opérateurs privés avec ici une G1206 louée par Akiem sur une relation Cognac - Hourcade. © I. Gatumel

L'électrification d'Angoulême - Royan est clairement associée à l'arrivée du TGV sur la côte charentaise. A l'heure où la SNCF réexamine l'ensemble de ses liaisons TGV, surtout à la lumière des péages sur SEA, cette hypothèse sera-t-elle confirmée et si oui, à quelle fréquence ?  Celle de Niort - Saintes ne manque pas d'étonner vu le caractère purement régional du trafic avec 6 allers-retours seulement pour la plupart amorcés à Royan. Question : ne serait-elle pas liée à l'autoroute ferroviaire atlantique récemment abandonnée par son rapport coût / efficacité insuffisant ?

5 mai 2015

Bordeaux - Nantes : + 50 minutes dès l'automne

Le mauvais état de la voie et l'absence de financement à court terme entrainera à compter de l'automne l'application d'une limitation de vitesse à 60 km/h au lieu de 110 entre La Rochelle et La Roche sur Yon. Conséquence, il faudra 2 heures pour relier les deux villes séparées de 103 km, soit 50 minutes de plus qu'actuellement. La transversale Nantes - Bordeaux risque de perdre un des 3 allers-retours du fait des conséquences de cet allongement considérable de temps de parcours sur la rotation du matériel...

5 mai 2015

Paris - Normandie : la SNCF dément

Le Président de la SNCF a démenti hier devant les élus de Basse Normandie toute volonté de réduire l'offre de transport, qualifiant de "pseudo-informations" et d'"intox" les articles parus depuis plusieurs semaines suite à l'audition de l'entreprise par la Commission Duron planchant sur l'avenir des TET. Une déclaration qui sonne soit comme un désaveu pour la direction Proximités, soit comme une manoeuvre de contournement niant les faits, puisque le document existe bel et bien et a largement circulé dans les Régions et les rédactions de presse régionale et spécialisée.

Sont annoncés, pour calmer les tensions récurrentes avec les élus normands, 235 M€ d'investissements sur la ligne Paris - Cherbourg et 200 M€ sur Paris - Granville : ces sommes sont l'addition des moyens prévus dans les prochains CPER et des opérations de maintenance et de renouvellement financées notamment via les péages d'utilisation du réseau.

Concernant les non-conformités de composition sur Paris - Cherbourg, où 15% des trains roulent avec une ou deux voitures de moins que les 10 prévues, la proposition de la SNCF est de délester l'atelier de maintenance de Clichy au profit d'une gestion du parc à Cherbourg. On sera tout de même circonspect sur les motifs de ces non conformités puisque la SNCF avait au début des années 2000 modifié l'exploitation des rames Corail au profit de blocs indéformables. Finalement, l'exploitation est revenue aux méthodes anciennes, et Clichy continue à former les rames par des manoeuvres successives plutôt que de gérer des convois préformés.

4 mai 2015

Dossier matériels à voie métrique

Pour terminer le vaste panorama des générations de matériel roulant TER, il fallait nous intéresser aux lignes à voie métrique. C'est chose faite : transportrail publie son nouveau dossier consacré aux matériels circulant sous la bannière SNCF, c'est à dire les X74500 du Blanc-Argent, les Z800 et Z850 de la vallée de Chamonix, aux Z100 et Z150 du Train Jaune. Nous consacrerons un autre dossier aux matériels des Chemins de Fer de la Corse et de Provence.

L'arrivée des nouveaux matériels a constitué le symbole du sauvetage du Blanc-Argent et du Saint Gervais - Vallorcine. Situation plus difficile pour le Train Jaune où les Z100 centenaire n'ont pas été délogées par les Z150 Stadler, mal à l'aise sur une voie à l'armement léger...

Petit tour donc sur ces lignes en marge des grands axes mais non sans attraits et potentiels de la plaine berrichonne aux massifs montagneux. A vos commentaires !

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4 mai 2015

Auvergne ou un exemple d'enclavement ferroviaire

C'est une remarque glissée dans l'excellent numéro Hors-Série de la revue Le Train consacré à l'axe Clermont Ferrand - Toulouse qui a attiré notre attention. Le nombre de villes directement accessibles par train depuis Clermont Ferrand ne cesse de se réduire. En se limitant au dernier quart de siècle, l'enclavement ferroviaire auvergnat a connu une spectaculaire accélération avec la suppression des relations vers Besançon, Metz, Limoges, Bordeaux, Marseille et Montpellier. 

Ne restent donc que les relations vers Paris et Lyon relativement fournies, une seule rotation vers Dijon et une autre vers Toulouse et 3 vers Nîmes. Le sort de la relation avec Saint Etienne est plus qu'incertain, ce qui s'avère surréaliste dans la perspective de la fusion des Régions Rhône-Alpes et Auvergne : comme déjà dit dans notre dossier sur les enjeux ferroviaires autour de la réforme territoriale, s'il n'y a pas de potentiel entre deux agglomérations de plus de 300 000 habitants pour l'une et de près de 400 000 habitants pour l'autre, alors le chemin de fer est vraiment dans une mauvaise passe...

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Villefranche de Rouergue - 26 juillet 2014 - Deux X72500 Auvergne se croisent en Midi-Pyrénées sur la relation Clermont - Toulouse qui ne comprend qu'un seul aller-retour par jour. Alors que le temps de parcours en train n'est pas forcément mauvais par rapport à la voiture, l'absence d'offre discrédite le train... © transportrail

Bref, la Région Auvergne, autorité organisatrice des transports, n'a pas fait grand chose pour améliorer l'ouverture interrégionale affirmée comme essentielle par la Région Auvergne instance politique.

On notera qu'en comparaison, la SNCF s'attend à une occupation moyenne de 40 voyageurs par train sur l'unique aller-retour direct Lyon - Clermont Ferrand tracé en 2h11 / 2h13, avec 5 M€ de charges pour 900 000 € de recettes. Alors que le Président de la SNCF a récemment considéré que les trains avec moins de 90 occupants à bord n'avaient pas d'intérêt, il y a des questions à se poser...

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