Menaces sur le réseau secondaire (suite)
Nous avions déjà évoqué le sujet le 30 octobre dernier, et il semble prendre de l'ampleur. La FNAUT a dressé un inventaire des lignes menacées à un horizon de moins de 10 ans, du fait de la hausse continue des coûts d'exploitation facturés par la SNCF aux Régions et du besoin important de moyens pour la rénovation de ces lignes au trafic modeste voire faible. En cause, la faiblesse de l'offre, la démographie limitée des Régions traversées, l'inadéquation des horaires aux besoins et les coûts d'exploitation par voyageur transporté difficilement soutenables.
La FNAUT liste les sections suivantes :
- Morlaix - Roscoff
- La Roche sur Yon - Thouars
- Limoges - Brive via Saint Yrieix
- Périgueux - Agen
- Rodez - Séverac le Château
- Bédarieux - Saint Chély d'Apcher, soit l'essentiel de la ligne des Causses
- Clermont Ferrand - Ussel
- Brioude - Alès
- Montréjeau - Luchon
- Villefranche de Conflent - La Tour de Carol, c'est à dire le Train Jaune de Cerdagne
- Carcassonne - Quillan
- Livron - Veynes (liaison Valence - Gap - Briançon)
- Breil sur Roya - Coni
- Thiers - Boën, coupant la liaison Saint Etienne - Clermont Ferrand
- Paray le Monial - Lozanne
- Andelot - Nurieux (la ligne des Hirondelles dans le Jura)
- Epinal - Saint Dié
- Nancy - Culmont Chalindrey par Vittel
- Laon - Hirson
- Ascq - Orchies
- Etaples - Saint Pol sur Ternoise
- Abbeville - Le Tréport
Les discussions en cours entre l'Etat et la Région sur les prochains Contrats de Plan seront assurément décisives pour la consistance du réseau ferroviaire français. En revanche, les questions économiques sur les coûts d'exploitation de la SNCF, quoique de plus en plus soulevées par les Régions, ne trouvent aucun débouché, entre une SNCF qui fait de l'autocar son nouvel Eldorado et des élus enfermés dans une position politico-syndicale contre la mise en appel d'offres, et donc l'ouverture à la concurrence, de l'exploitation de ces lignes par délégation de service public.