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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
29 octobre 2013

Que faire de l'écotaxe

C'est la nouvelle "patate chaude" dans une situation qui n'en manque pas : la Bretagne s'est soulevée pour refuser la fin du privilège que lui avait accordé Charles de Gaulle dans les années 1960, à savoir la gratuité des infrastructures routières y compris des voies rapides, qui sont des autoroutes ne disant pas leur nom. Les manifestations du week-end dernier ont conduit Matignon à reculer et à différer l'entrée en application de l'écotaxe le temps de trouver un compromis, c'est à dire un renoncement à une partie des recettes qui devaient être perçues.

Ainsi donc, la collectivité - c'est à dire le contribuable - continuera de subventionner le transport routier et ses nuisances quotidiennes (bruit, sécurité, pollution).

L'écotaxe avait été portée sur les fonds baptismaux du Grenelle Environnement, toutes tendances politiques confondues, avant d'être suspendue pour cause de fragilité politique : il s'agit aussi de critiquer une mesure votée par l'ancienne majorité (avec le soutien de l'ancienne opposition devenue majoritaire) et de ménager une partie de l'électorat alors que les scrutins municipaux et européens de 2014 augurent d'un vote sanction.

L'expérimentation qui devait être lancée en février 2013 en Alsace avait déjà été reportée sine die. Pourtant, les portiques destinées à cette écotaxe ont bien été installés sur les routes et constituent aujourd'hui une dépense sans générer de recettes. L'abandon de l'écotaxe pourrait coûter 800 M€ d'indemnités à l'entreprise délégataire de la gestion de l'écotaxe. Et c'est encore une occasion ratée d'inciter au report modal par une taxation du transport routier au profit du transport ferroviaire...

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Commentaires
S
Plutôt que de suspendre l'écotaxe et sachant les difficultés de financements des régions, eh bien vu que les portiques existent ainsi que la possibilité de prélèvement, on devrait permettre aux région d'en définir le taux (avec un plafond fixé par l'Etat) et en toucher les recettes. Comme ce sont elles qui ont la compétence transport, ça serait logique. Et les habitants pas contents seront libre de voter pour des majorité qui fixeront le taux à 0%... mais ne toucheront pas pour leur région les recettes correspondantes. Les régions qui fixent le taux à 0% seront libre de subir les nuisances de transit du à des camions qui n'aident en rien leur développement, etc....<br /> <br /> <br /> <br /> On devrait même permettre aux région d'avoir un prélèvement sur le chiffre d'affaire des sociétés d'autoroutes, partout où le trafic est supérieur aux estimations (et où c'est finalement le concessionnaire privé qui bénéficie indument de ce profit). Et là encore, libre aux habitants de voter pour des prélèvements nuls...<br /> <br /> Ca créérait des débats intéressants au niveau régionales... plutôt que d'avoir tous les partis faisant des choses guère différentes compte tenu d'une austérité appliqué d'en haut.
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S
S'il n'y avait que de la bonne foi, parmi les contestataires bretons, la bonne foi aurait consisté à bien identifier les recettes de l'écotaxe sur le territoire breton et les réinvestures dans les infrastructures bretonnes, éventuellement bonifiées par la nation pour traiter la péninsularité.<br /> <br /> <br /> <br /> Parce que quand même, c'est pas non plus comme si on rendait payant pour les véhicules particuliers le réseau routier express breton, à 10ct€/km/vehicule comme c'est le cas ailleurs.... (pourtant il serait intéressant de savoir combien une telle mesure rapporterait (je suis certain que financer un projet aussi "hypothétique" que les "Liaisons Nouvelles Ouest Bretagne Pays de la Loire" (=LGV Rennes-Lamballe, Rennes Redon, Redon NDDL Nantes) ne serait plus une difficulté)... ce qui permettrait aussi de savoir à quel niveau la Bretagne est finalement déjà subventionné ! et c'est un natif de Rennes qui vous le dit)<br /> <br /> <br /> <br /> Et puis, il n'aurait jamais fallu appeler ça écoTAXE. Personne n'a eu d'idée pour éco-participation, éco-péage, éco-contribution, éco-financement de l'usage... ou que sais-je encore ?
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