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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
29 janvier 2013

Fyra : des débuts désastreux

Fyra, c'est le nom de la liaison Intercités sur l'axe Bruxelles - Anvers - Rotterdam - Amsterdam qui a succédé le 9 décembre dernier à la liaison dite Benelux jusqu'à présent assurée par du matériel ique de la SNCB et des NS. La desserte Bruxelles - Amsterdam prévoit 10 allers-retours quotidiens, qui s'ajoutent au service assuré par Thalys sur l'axe Paris - Bruxelles - Amsterdam. Les 210 km sont parcourus en 1h57 avec cinq arrêts intermédiaires (Amsterdam, Schipol, Rotterdam, Anvers, Bruxelles Centrale, Bruxelles Midi), soit une vitesse moyenne de 108 km/h. En complément, une desserte à la demi-heure entre Amsterdam et Rotterdam est mise en oeuvre, tandis qu'une liaison Anvers - Breda est prévue au printemps.

Fyra est porté par la SNCB, ainsi que par une alliance entre les NS et la compagnie aérienne KLM pour le côté néerlandais.

La desserte Fyra est censée être assurée par des automotrices aptes à 250 km/h sur la ligne à grande vitesse Anvers - Amsterdam. Or les retards conséquents de livraison de ce matériel par AnsaldoBreda ont conduit les exploitants belge et néerlandais à recourir pendant deux ans à du matériel ique et des locomotives de location en attendant les automotrices italiennes.

Les premiers jours d'exploitation des automotrices Fyra ont été désastreux et la crise atteint un niveau tel que les autorités ont décidé d'arrêter leur circulation. En attendant pour les voyageurs, des solutions de dernière minute sont recherchées, mais aujourd'hui, on évoque une expression bien connue en France (mais dans d'autres domaines), celle de l'accident industriel.

Les autorités belge et hollandaise demandent au constructeur de résoudre les problèmes de fiabilité dans un délai de trois mois. Parallèlement, la livraison des 19 rames est interrompue : la SNCB refuse de prendre possession des trois rames qu'elle a commandées, tandis que les NS, déjà détenteurs de neuf rames, bloquent les sept derniers éléments.

Reste à savoir quelle est l'origine de ces difficultés : un problème de pilotage du projet par les trois partenaires du projet, qui a conduit à "laisser des trous dans la raquette" sur le plan technique ? un manque de qualité dans la fabrication d'un matériel totalement nouveau ?

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