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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
26 février 2012

Pays de la Loire : 5 Régiolis de plus

Par les temps qui courent, particulièrement rudes pour les finances publiques, les commandes de matériel roulant se raréfient. La Région des Pays de la Loire a ainsi décidé de porter de 15 à 20 sa commande de Régiolis. Au total, ce sont désormais 171 automoteurs de ce type qui sont commandés.

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24 février 2012

ERTMS : l'Allemagne freine le déploiement

Décidément, en matière de construction européenne, l'Allemagne occupe beaucoup le devant de la scène : normal direz-vous pour un pays qui se situe au centre de l'union. Néanmoins, Berlin donne de la voix sur bien des domaines mais aussi en matière ferroviaire.

Ainsi, l'Allemagne a pour l'instant décidé de geler le déploiement de la partie "sol" de l'ERTMS, le système de signalisation unifié (du moins en principe) européen, sur quatre des six corridors fret européens, ceux qui la traversent. Elle s'oriente pour l'instant vers la limitation du déploiement aux lignes nouvelles et sur les axes qui sont financés. Or les quatre corridors fret ne le sont pas à ce jour.

Querelle de chiffres ? Berlin annonce 4,5 MM€ de coût de déploiement quand la Commission Européenne ne parle que de 150 M€ en raisonnant par ratio par rapport au déploiement adopté sur le réseau Suisse. Qui plus est, Berlin semble reprocher à l'ERTMS d'être malléable par rapport aux desideratas de chaque pays ce qui complique l'interopérabilité recherchée. Bref, une question de tronc commun et d'options...

22 février 2012

Quelle ambition politique pour les transports ?

C'est parti pour une campagne présidentielle, avec son lot de promesses, paroles, belles intentions et beaux discours, mais les réalités sont tenaces.

Le Conseil Economique, Social et Environnemental a été sollicité par le Premier Ministre pour évaluer le bilan du Grenelle de l'Environnement. Le verdict est sévère : la dynamique est restée très timide, les objectifs ne sont pas atteints en particulier dans le domaine ferroviaire, l'arsenal législatif est complexe et la conjoncture est venue ajouter une difficulté supplémentaire.

Le CESE pointe particulièrement le dossier du fret pour lequel il considère que l'objectif d'une hausse de 25% du tonnage transporté par le rail d'ici 2020 est impossible par le maintien d'une situation économique et réglementaire ouvertement favorable au transport routier. Même sévérité dans le domaine des transports urbains pour lesquels les efforts restent insuffisants pour développer des systèmes de transport suffisamment capacitaires pour favoriser le report modal.

Dans ce contexte, les premières prises de position des candidats à la présidence de la République semblent passer sous silence ce volet : pourtant, dans une conjoncture difficile, sur le plan économique en général et énergétique en particulier, la politique des transports peut constituer un levier d'action. Le fret est dans une situation dramatique alors que les autoroutes constituent des tapis roulants de camions. Le réseau ferroviaire a besoin d'investissements de modernisation qui sont de nature à alimenter la filière du BTP, et pas seulement de projets vitrines comme les LGV dont il faudra réexaminer les pertinences réelles pour disposer d'une enveloppe accrue pour les lignes régionales notamment. Les réseaux urbains ont besoin de capacité supplémentaire, par du métro, du tramway.

Le Grenelle de l'Environnement, dans son volet transport, aurait pu - aurait dû ! - être un levier d'investissement pour la croissance économique française. Cependant, certaines données d'entrée, notamment la fiscalité écologique sur le transport routier, ont timoré les élans du gouvernement compte tenu du risque électoral immédiat. Mais plus on recule le tas de sable, plus il grandit, plus il sera difficile et douloureux de le surmonter.

La FNAUT a publié un communiqué dans lequel elle présente son analyse des candidats qui abordent le sujet des transports : ceux-ci sont rares et souvent pauvres. Elle propose une charte des transports à l'ensemble des candidats.

22 février 2012

La SNCF commandera 40 Euroduplex

La stratégie industrielle peut parfois recevoir un petit coup de pouce de la part de l'Etat. C'est par exemple le cas pour Alstom, dont les commandes de TGV sont en train de se tarir : le Président - candidat a ainsi annoncé qu'il sollicitait la SNCF pour définir une prochaine commande.

Problème, du fait de la conjoncture, il y a de l'excédant dans le parc TGV et de façon prudente, la SNCF a engagé une troisième rénovation de 60 de ses rames TGV Sud-Est. Cependant, en annonçant ses résultats 2011, la SNCF a également indiqué qu'elle étudiait les conditions de levée d'une option de 40 rames EuroDuplex, ce qui amorcerait la réforme des rames Sud-Est à partir de 2016 pour les éléments non rénovés. Il se dit aussi que la posture de RFF sur une prévision à moyen terme de l'évolution de ses péages serait en train de provoquer un réexamen du sujet par l'exploitant national...

22 février 2012

LNPCA remise en cause

Suite à une concertation particulièrement délicate, RFF semble s'orienter vers une approche plus vaste du sujet et moins focalisé sur la seule hypothèse d'une ligne à grande vitesse telle qu'on peut la connaître jusqu'à présent. RFF engagerait une réflexion sur un projet régional d'amélioration du réseau ferroviaire. Pour la liaison Marseille - Nice, sans renier l'objectif d'une liaison en une heure, l'idée d'un panachage entre des sections modernisées (voies supplémentaires, vitesse portée à 220 voire 250 km/h) et de sections nouvelles.

Le sujet de la capacité des noeuds marseillais et niçois, notamment pour le développement de l'offre d'agglomération, pourrait alors être remis en valeur par rapport à l'éblouissement que provoque généralement l'apparition d'un débat sur une ligne à grande vitesse...

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1 février 2012

La renaissance de Serqueux - Gisors

Cinquante kilomètres de voies à rénover, des ouvrages d'art et des passages à niveau à rénover, mais au-delà un enjeu de portée nationale : l'amélioration de la desserte du port du Havre.

La réactivation de Serqueux - Gisors s'inscrit dans l'objectif de créer un itinéraire alternatif pour le fret entre Le Havre et l'agglomération parisienne, déjà engagée avec la revalorisation du barreau Motteville - Montérolier-Buchy permettant d'éviter la traversée de Rouen.Par l'emprunt de la section Montérolier - Serqueux de la diagonale Rouen - Amiens, les trains de fret pourront rejoindre l'ancien itinéraire Paris - Dieppe par Gisors, et ainsi arriver dans l'agglomération parisienne par Pontoise et rejoindre la Grande Ceinture au Val d'Argenteuil.

Cet itinéraire évitera donc l'axe traditionnel par Vernon, Mantes-la-Jolie et Poissy, déjà passablement encombré, et qui sera au coeur du projet EOLE à l'ouest à partir de 2014. L'itinéraire via Serqueux - Gisors pourra ainsi servir de soupape afin de préserver la circulation du fret.

Dans un premier temps, les trains devront rebrousser à Serqueux : l'itinéraire ne devait alors servir qu'assez modérément, et le fret devrait alors continuer d'utiliser l'itinéraire bis via Amiens et Creil, qui, s'il n'est pas particulièrement économe en kilomètres, a au moins le mérite de la continuité. La réalisation du raccordement direct devrait rendre plus attractif Serqueux - Gisors, mais la capacité entre Argenteuil et Conflans Sainte Honorine restera alors le principal handicap à l'usage de ce tracé : la création d'une troisième voie est envisagée, mais son coût prohibitif refroidit les esprits les plus moteurs, la question des riverains n'étant pas la plus reposante à gérer...

151109_27356lafretteLa Frette Montigny - 15 novembre 2009 - La capacité du groupe VI entre Argenteuil et Conflans Sainte Honorine reste le talon d'Achille dans la constitution de ce nouvel itinéraire bis entre Le Havre et la Grande Ceinture de Paris. La troisième voie dans un secteur résidentiel sera difficile à présenter aux riverains... © transportrail

Le budget de l'opération est de 105 M€ financé aux trois tiers par l'Etat, la Région Haute-Normandie et RFF.

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