Evian - Saint Gingolph : nouvelles études pour la réouverture
L'urbanisation et les relations quotidiennes entre les rives française et suisse du lac ont accru les besoins de transports publics dans le bassin lémanique. Il y a évidemment le grand projet CEVA désormais sur les rails, et plus globalement une coopération franco-suisse pour développer les transports ferroviaires (mais aussi le tramway) dans le bassin franco-valdo-genevois.
L'étude a été lancée voici deux ans par le Syndicat Intercommunal d'Aménagement du Châblais, côté français, et Châblais Région côté suisse a rendu ses conclusions sur le potentiel de la ligne dite du Tonkin, entre Evian et Saint-Gingolph.
Un train par heure en semaine, un train toutes les deux heures le week-end : voici le service qui pourrait être proposé entre Evian et Saint-Maurice par le prolongement des trains régionaux du Valais de Saint-Gingolph jusqu'à Evian-les-Bains, avec quatre gares nouvelles en France (Evian-Est, Maxilly Petite Rive, Lugrin et Meillerie).
Le trafic est estimé à 1200 voyageurs par jour. Le coût de cette réouverture atteindrait 124 M€ pour 18 km d'infrastructures à restaurer afin de recréer la continuité ferroviaire autour du lac Léman, interrompue depuis la fermeture de la ligne du Tonkin en 1938 en raison du manque de trafic. Cette estimation du coût intègre évidemment l'électrification de la ligne et l'aménagement des gares. Il n'y aurait pas besoin d'acquérir de matériel supplémentaire, la flotte existante pourvoirait au besoin du prolongement de la desserte terminant aujourd'hui à Saint-Gingolph, venant pour la majeure partie de Sion.
Le niveau de recettes annuelles atteindrait a minima 328 000 € pour un coût annuel d'exploitation de l'ordre de 2 M€. Désormais, il s'agit sur la base de cette étude d'aller négocier les crédits pour engager les études techniques et la réalisation de ce projet.
Après Belfort - Delle, une nouvelle réouverture franco-suisse aura-t-elle lieu dans le bassin genevois ?